Près d'une vingtaine d'enseignants contractuels ont été arrêtés et d'autres blessés au Maroc lors de la répression de manifestations pacifiques, mercredi, devant le ministère de l'Education à Rabat, pour protester contre la non-satisfaction de leur revendications socio-professionnelles.
La Fédération nationale (marocaine) de l'enseignement (FNE), a fait état de 19 enseignants arrêtés, dont deux femmes, et d'autres blessés lors d'une brutale répression par les services de sécurité. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montraient des enseignants (hommes et femmes) violentés et insultés par des agents.
Les enseignants contractuels au Maroc ont entamé une nouvelle grève le 28 février qui se poursuivra jusqu'au 6 mars prochain pour protester contre la non-satisfaction de leur revendications socio-professionnelles.
Le Coordination nationale des enseignants contractuels a souligné que "ces actions s'inscrivaient dans le cadre d'une réponse à la politique du ministère qui fait la sourde oreille en ce qui concerne la gestion du secteur, et son manque d'interaction sérieuse avec la correspondance (du syndicat), et un certain nombre de demandes que les enseignants considèrent comme légitimes et réalisables".
Les enseignants réclament en effet leur intégration immédiate dans la fonction publique, comme le reste des professeurs, et d'être promus avec un salaire décent. Ils dénoncent aussi la poursuite d'un certain nombre de leurs confrères professeurs à qui l'on a imposé un contrat, et exigent également l'abandon de toutes les accusations retenues contre eux.