La nécessité de préserver les référents de l'identité algérienne et de ne pas y porter atteinte a été soulignée lors d'une journée d'étude organisée, ce samedi à Timimoun.
Intervenant lors de cette rencontre entrant dans le cadre des festivités nationales de célébration du nouvel an amazigh (Yennayer 2975) et du Prix du Président de la République de littérature et langue amazighes, le coordinateur de la commission algérienne Histoire et Mémoire, Mohamed Lahcène Zeghidi, a indiqué que les référents nationaux de l'identité algérienne sont profondément enracinés et qu'il appartient de veiller à les préserver et à ne pas y porter atteinte.
Ces référents nationaux, dont la composante amazighe authentique, fixés par la Constitution, ont été édictés dans la Déclaration du 1er novembre et sont préservés dans la mémoire nationale, a-t-il souligné en précisant que la célébration de Yennayer par les familles algériennes porte en elle une signification particulière, dans ses aspects patrimonial traditionnel et économique.
Et d'ajouter, à ce propos, que la Déclaration du 1er Novembre, en tant que document de référence de l'Algérie indépendante, s'est inspirée dans son élaboration de ces référents, découlant de l'histoire, la géographie, la langue, la religion et les coutumes.
Evoquant ces référents, M. Zeghidi a cité l'histoire ancienne de l'Algérie qui transparait à travers les sites archéologiques dans le Grand Sud et les Atlas tellien et saharien, avant de mettre en avant, sur le plan géographique, la profondeur africaine de l'Algérie mais aussi la diversité de ses reliefs et climat qui ont influé sur la diversité linguistique et comportementale des populations.
Le conférencier Farid Benramdane a mis en exergue, de son coté, l'histoire ancienne de la société algérienne, appelant à une approche scientifique en ce qui concerne le traitement des notions liées au terme de la Nation, dans ses aspects liés à l'espace, au territoire, à la cité et à la dénomination des lieux.
Pour sa part, l'historien Mohamed Arezki Ferrad, a estimé que cette célébration de Yennayer entre dans le cadre de l'action conformément à la Constitution dans la concrétisation de la sécurité identitaire, en préservant le référent amazigh. Il a également abordé des aspects historiques liés aux traités durant l'ère Numide, qui ont, dit-il, constitué le socle d'édification de l'Etat algérien.
Cette journée d'études, tenue à la salle de cinéma de Timimoun en présence du Secrétaire général du Haut-commissariat à l'Amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, a été marquée par des communications présentées par une pléiade d'enseignants universitaires et de chercheurs dans le domaine du patrimoine et de la culture amazighs.
Organisées sous le signe «Yennayer, l'authenticité de l'Algérie triomphante tissée par les ksour du Gourara'', les festivités nationales du nouvel an amazigh «Yennayer 2975'' et du Prix du Président de la République de littérature et langue amazighes, placées sous le haut-patronage du Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, se poursuivent dans la wilaya de Timimoun, avec un programme varié élaboré par le HCA.
Le programme prévoit, entre autres activités, des ateliers sur la sauvegarde du patrimoine culturel amazigh, une rencontre académique sur la dimension africaine et civilisationnelle de Yennayer et du calendrier agraire, en plus de l'inauguration d'enseignes d'édifices publics transcris en langues arabe et amazighe.
Les festivités de cette célébration (10-12 janvier) seront couronnées par la remise du Prix du Président de la République de littérature et langue amazighes aux lauréats ainsi qu'une cérémonie d'émission d'un timbre-poste consacré à la 5ème édition de ce Prix, selon les organisateurs.
APS