Guerre Russie-Ukraine : l'Algérie appelle au calme et à la retenue

Amar Bendjama
17/01/2025 - 12:23

L'Algérie, qui préside le Conseil de sécurité pour le mois de janvier, a réitéré son appel à l'Ukraine et à la Russie à faire preuve de clame et de retenue et à avancer vers une désescalade des tensions, les invitant à garantir, en priorité, la sécurité des populations civiles.

"Nous appelons de nouveau les parties au conflit à cesser les hostilités sans condition aucune, à faire preuve de calme et de retenue et à avancer vers une désescalade des tensions", a dit le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, lors de son intervention, jeudi, à une réunion consacrée au "maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine".

"L'Algérie réitère son appel (à la Russie et à l'Ukraine) afin de pleinement s'acquitter de leurs obligations au titre du droit international y compris le droit international humanitaire. Il convient d'éviter, en toute circonstance, de prendre pour cible les civils et les infrastructures civiles", a insisté le diplomate, affirmant que la protection des civils devait être "une priorité" pour les deux parties.

"Il est essentiel d'inverser la tendance et d'avancer vers une désescalade des tensions car, à ce jour, l'escalade n'a eu que des répercussions négatives sur les populations civiles", a-t-il soutenu.

Par ailleurs, "nous réitérons notre appel aux parties afin qu'elles participent à un véritable dialogue et à des négociations en vue de mettre un terme à cette guerre", a-t-il également indiqué. La Russie et l'Ukraine ainsi que la communauté internationale "devraient donner une véritable chance à un dialogue inclusif et constructif pour produire des résultats", a ajouté M. Bendjama.

"Nous encourageons les parties à diriger leurs efforts vers une solution juste et pérenne sur la base des principes de la Charte des Nations unies", a-t-il assuré, signalant que la solution en question devait répondre aux préoccupations d'ordre sécuritaire de toutes les parties.

Il a déploré, néanmoins, "la détérioration constante de la situation" sur le terrain, affirmant qu'à ce jour "nous ne voyons rien de concret" dans le sens de la désescalade.

"En dépit de nombreux appels émanant de la communauté internationale (...) en vue d'une désescalade, d'une plus grande retenue et de l'amorce d'un dialogue, la situation sur le terrain reste très préoccupante. Le conflit ne cesse de gagner en intensité", a-t-il déploré.

"Cette guerre cause la perte de vies innocentes, d'immenses souffrances et des déplacements de populations ainsi que la destruction d'infrastructures importantes", a-t-il rappelé, notant que les répercussions économiques se font ressentir à l'échelle mondiale, en particulier dans les pays en voie de développement.

APS