Radio Algérienne
Le groupe A3+ au Conseil de sécurité des Nations unies, sous la présidence de l'Algérie, a exprimé sa «vive préoccupation» face à la dégradation des conditions de sécurité en Haïti, et souligné la nécessité de rechercher des solutions durables qui permettront à la population haïtienne de rétablir la paix dans son pays.
«Le groupe A3+ (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) est vivement préoccupé par la dégradation des conditions de sécurité en Haïti tel qu'indiqué par le Secrétaire général (de l'ONU) dans son rapport et par les intervenants (à la réunion). Les atteintes aux droits humains sont particulièrement inquiétantes», a affirmé le Groupe dans un communiqué lu par la représentante de Guyana auprès des Nations unies, lors d'un briefing mercredi soir au Conseil de sécurité sur la situation en Haïti.
Et de poursuivre: «Nous nous inquiétons en particulier des atteintes contre les enfants et d'une augmentation de 1000% des cas avérés de viol et d'autres formes de violences sexuelles perpétrées contre des enfants en 2024 par rapport à 2023».
«Les enfants haïtiens se heurtent à des défis de plus en plus redoutables et nous appelons tous les acteurs haïtiens à prendre des mesures concrètes afin d’éviter toute forme de violence contre les enfants et à veiller à ce qu’ils aient accès au système d’aide», a ajouté le groupe A3+.
Par ailleurs, le Groupe a «salué les efforts inlassables des organismes des Nations unies et des ONG internationales et locales face aux besoins humanitaires pressants de la population haïtienne en particulier, alors que le nombre de personnes déplacées ne cesse de croître et que l'insécurité alimentaire est un motif de vive préoccupation».
À cet effet, «Nous demandons à la communauté internationale de renforcer son appui face aux besoins humanitaires», en Haïti, a-t-il insisté.
Par ailleurs, les pays du Groupe A3+ «réitèrent leur engagement en faveur de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) aux côtés de la police nationale d’Haïti pour faire face aux violences qui gangrènent le pays et pour y rétablir l’ordre public».
«Si les avancées sont très minimes, nous pensons que le Conseil de sécurité doit continuer d’appuyer sans faille la police nationale d’Haïti et la mission, et continuer de chercher des solutions qui pourraient renforcer leurs actions collectives», a-t-on encore souligné dans le communiqué.
Le Groupe A3+ a aussi invité les Etats membres à «renforcer leur soutien financier en personnel et en matériel à la mission pour que cette dernière puisse atteindre ses objectifs opérationnels».
APS
