Par la voix de son président, la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), qui vient de rendre public son « Livre blanc sur l'entreprise et le développement économique : pour une nouvelle politique de l'entreprise et de l'investissement », alerte encore une fois sur le coût de la bureaucratie, entre autres lourdes entraves à la création des richesses et la viabilité de l'entreprise.
C'est ce qu'a exprimé, ce jeudi matin, sur les ondes de la Radio Algérienne, M. Sami Agli, président de la CAPC, lors de son passage à l'émission l'Invité de la rédaction de la Chaine 3.
Selon lui, il est important de pouvoir quantifier et chiffrer ce que nous coûte ces entraves et le manque à gagner en matière d'impôts, de création d'emplois, de pouvoir d'achat et la consommation à stimuler, pour peut-être enfin prendre conscience de l'ampleur et la gravité du phénomène.
« Nous entendons souvent que mille entreprises ont été créées, mais qui ne fonctionnent pas depuis des années », regrette-t-il.
Pour le président de la CAPC, « nous devons combattre la bureaucratie avec toute notre énergie et toutes nos ressources, mais il faut que ce combat se traduise par l’action, l’ouverture sur le monde». Il cite l'exemple de la promulgation des lois qui doivent être accompagnées en même temps par leurs textes d'application respectives.
Flambée des prix du pétrole : une aubaine pour se défaire de la dépendance de l'importation
En réponse à une question relative aux prix actuels du pétrole, qui connaissent une flambée sans précédent et constituant, pour l'Algérie, une aubaine en tant que ressources financières, M. Agli fait remarquer que notre économie reste dépendante de l'importation des matières premières nécessaires à notre industrie ainsi que des produits de consommation qui, à leur tour, suivent la même tendance haussière.
De l'avis de M. Agli, cette situation peut toutefois se présenter comme une aubaine à saisir pour une véritable relance économique basée sur l'investissement.
L’intervenant met également en garde contre les anciens réflexes et invite à accompagner cette hausse par une véritable stratégie économique orientée vers la production locale, avec une ouverture sur l’expertise internationale. « Nous devons produire ce que nous consommons », affirme-t-il.
Radio Algérie Multimédia