Mahfoufh Kaoubi : Les lignes ferroviaires doivent être réalisées dans les meilleurs délais

Mahfoufh Kaoubi : Les lignes ferroviaires doivent être réalisées dans les meilleurs délais

10/03/2025 - 13:12

« La logistique est un élément important dans l’équation logique de la productivité et constitue un atout en matière de développement économique », indique, ce lundi, Mahfoudh Kaoubi, sur les ondes de la Radio Algérienne.

S’exprimant dans l’émission « L’Invité du jour », de la chaine 3, l’analyste considère qu’il y va de l’intérêt de l’économie nationale que « d’améliorer nos capacités et nos structures de transport, notamment en ce qui concerne le rail ».

« Le rail est l’un des éléments qui rentrent dans la chaine logistique indispensable à toute opération de développement économique », rappelle-il, notant que le secteur accuse un important retard dans la réalisation d’infrastructures en matière de lignes ferroviaires et portuaires.

Evoquant l’architecture, mise en place par les pouvoirs publics, dans la dynamique du développement économique de par l’industrie d’extraction de minerais et la distance séparant les sites d’extraction et les sites de transformation, l’intervenant soutient que « les lignes de chemins de fer en réalisation sont indispensables pour la viabilité des projets à l’instar de l’axe reliant Tindouf à Gara Djebilet. »

Et de suggérer que « ces lignes doivent être réalisées dans les meilleurs délais et au moindre coût sinon à quoi ça sert de produire si ce n’est d’acheminer le produit vers les lieux de transformation et d’exportation à temps », appelant à « imiter les pays développés » comme La Chine et les Etats-Unis dont les expériences de développement reposent sur le rôle du rail, et ce, bien pour le transport des marchandises que des voyageurs.

Car, explique-t-il, le rail offre d’immenses capacités importantes pour les délais et donc la voie privilégiée, après le transport maritime à l’international.

L’urgence est de rattraper un grand retard

Eu égard des projets en cours de réalisation, l’orateur estime qu’on est en phase de rattrapage avec le lancement de ces projets, dits structurants, et en mettant le paquet. En effet, dit-il, « l’urgence est de réaliser dans les meilleurs délais et au moindre cout afin d’avoir la dynamique nécessaire de développement. »

« Il ne s’agit pas uniquement du transport des minerais, il y a le nord qui souffre d’une sous-utilisassions des potentialités du rail dans le transport des marchandises et des voyageurs », fait-il constater », soulignant que « le transport maritime a aussi besoin d’un travail de rattrapage en matière d’infrastructures maritimes puisqu’on cible l’amélioration de nos performances en matière de logistique ».

« La logistique constitue 8% à 10% de coût que ce soit en matière d’intrants ou des opérations d’exportation de produits finis », rappelle-t-il, notant l’architecture (du réseau ferroviaire-ndlr) qui vise à accroitre des capacités de la compétitivité de notre économie passe indispensablement par l’amélioration de nos capacités portuaires ».

Le retard qu’accuse le projet du port de Cherchell, qui devait entrer en fonction en 2017, cause de grands préjudices économiques. La réalisation du port de Djendjen l’amélioration des capacités du port d’Oran, d’Annaba et de Béjaia, ne suffisent pas, selon lui, à la lumière des ambitions algériennes en matière de développement économique escompté.

Si on vise une amélioration réelle de la logistique en Algérie, il juge « qu’un grand travail nous attend et des projets de réalisation de grands ports devraient être inscrits dans l’agenda du gouvernement ».

La logistique suit inéluctablement la numérisation

Pour M. Kaoubi, la logistique ne va pas sans la numérisation en la matière. « La transformation numérique est une opération indispensable pour la transformation des logiques comportementales aussi bien dans l’administration que dans la sphère économique ».  

Les pays huppés, selon lui, arrivés à ce stade de leur développement sont ceux ayant réussi leur transformation digitale. Et d’appeler à « accélérer la cadence de la digitalisation en accélérant le taux d’avancement de réalisation du Data center qui est de 70% présentement ».

« Le temps économique n’est pas nécessairement le même que le temps administratif », rappelle l’expert, mettant l’accent sur « une réelle réforme administrative des structures de l’Etat qui doit accompagner la numérisation en ce sens d’encourager les opérateurs à investir rapidement, sans perte de temps ». 

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