Réunion lundi du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du Sahara occidental  

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13/04/2025 - 11:47

Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra lundi une réunion à huis clos sur les développements de la situation au Sahara occidental, et les perspectives du processus de paix parrainé par l'ONU dans la dernière colonie d'Afrique.

Le Représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Alexander Ivanko, et l'Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura, présenteront leur exposé lors de cette réunion.

La réunion de lundi aura lieu en vertu de la résolution 2756 adoptée par le Conseil de sécurité, le 31 octobre 2024, laquelle a prorogé le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire.

Lors de cette session d'information, Staffan de Mistura présentera un rapport sur «La situation et les perspectives du processus de paix» au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975, tandis qu'Alexander Ivanko présentera un rapport sur «Le développement de la situation dans la zone couverte par le mandat de la mission de l'ONU», a-t-on précisé.

En prévision de cette réunion du Conseil onusien, l'émissaire onusien Staffan de Mistura avait effectué la semaine passée une visite dans les Camps de réfugiés sahraouis, portant sur la réalité et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies dans la dernière colonie d'Afrique, et au cours de laquelle l'attachement du peuple sahraoui à ses droits légitimes à l'autodétermination et à l'indépendance a été réaffirmé.

Pendant cette visite de deux jours, Staffan de Mistura a rencontré les responsables sahraouis, à leur tête le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, et les représentants du peuple sahraoui. Il s'est aussi réuni avec les composantes de la société civile sahraouie, qui ont unanimement réitéré l'attachement du peuple sahraoui à son droit inaliénable à l'autodétermination et au recouvrement de la liberté et de l'indépendance.

Dans une déclaration aux médias à l'issue de la rencontre entre MM. Ghali et De Mistura, le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU et coordinateur avec la MINURSO, Mohamed Sidi Omar, avait souligné que la visite du diplomate italo-suédois «s'inscrit dans le cadre d'une tournée qui l'a conduit dans la région pour rencontrer les deux parties au conflit, le Front Polisario et l'Etat d'occupation marocain, afin de discuter de la situation actuelle et la présenter dans le cadre du briefing qu'il fera devant le Conseil de sécurité le 14 avril».

La visite de De Mistura a été, en outre, l'occasion de «mettre l'accent sur le cadre juridique de la question sahraouie et l'adhésion du peuple sahraoui à son droit à la liberté, à l'indépendance et à la résistance légitime, tout en espérant que les Nations unies prendront des mesures concrètes pour achever la décolonisation de la dernière colonie en Afrique», selon Sidi Omar.

Staffan de Mistura avait ensuite achevé sa tournée dans la région qui l'a conduit aussi en Mauritanie, en se rendant à Alger où il a été reçu par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf.

Lors de cette rencontre, M. Attaf a réitéré «le soutien absolu de l’Algérie aux efforts du secrétaire général de l'ONU, M. Antonio Guterres et de son Envoyé personnel, M. Staffan de Mistura, visant à relancer le processus de règlement politique du conflit au Sahara occidental sur la base de la charte des Nations unies et des principes de la légalité internationale relatifs à la décolonisation».

Le ministre d'Etat a exprimé aussi «la conviction profonde qui anime l’Algérie, à savoir que la seule et unique voie pour parachever le processus de décolonisation au Sahara occidental, est la reprise des négociations directes entre les parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique garantissant au peuple sahraoui l'exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément à l'ensemble des résolutions onusiennes y afférentes, notamment celles du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale».

APS