À quelques jours du coup d’envoi de la saison estivale, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) est à pied d’œuvre pour préparer cette échéance en multipliant les campagnes de sensibilisation, afin de prévenir des risques liés à cette période de l’année, mais également avec la mise en place d’un plan d’action plus performant.
Dernier convive de la semaine de l’émission « L‘invité du jour » de la Chaîne 3, de la Radio algérienne, le colonel Farouk Achour, inspecteur à la DGPC, est revenu sur le plan d’action mis en place pour la saison estivale 2025, et jugé « plus performant ». Un plan global lié, pas seulement, aux risques de noyage dans les plages et les plans d’eau, mais également aux feux de forêt, de feux de récolte, les accidents de la route, les intoxications alimentaires ainsi que les envenimations scorpioniques.
Invité à s’exprimer sur l’aspect des noyades, lié à ce plan d’action, M. Achour a commencé par rappeler le bilan de la saison dernière, indiquant que les services de la Protection civile ont assuré 78 147 interventions, qui ont permis de sauver d’une noyade certaine 56 945 personnes.
Concernant les décès, 214 personnes se sont noyées, dont 131 dans des plages interdites à la baignade. Il y a eu également 86 décès dans différents plans d’eau à travers tout le territoire national. Pour ce qui est des 83 décès survenus dans des plages surveillées, l’orateur a précisé que leur noyade est intervenue, majoritairement, en dehors des horaires de surveillance.
Revenant sur le plan d’action 2025, et après évaluation du plan d’action de la saison passée, dans le but de l’améliorer et de le corriger, la DGPC a décidé le déploiement de plus de 11 400 agents, saisonniers et professionnels, répartis au niveau des plages surveillées, indique l’intervenant.
« Il y aura aussi des postes de secours placés au niveau de l’ensemble des plages autorisées à la baignade, ainsi que le renforcement du personnel et des moyens d’interventions, individuels et collectifs, notamment, les embarcations », a-t-il ajouté.
De plus, Il y aura le dispositif de prise en charge. Ce dernier consiste en la mise en place d’un dispositif de secours médicalisé avec des ambulances outillées et médicalisées destinées à intervenir rapidement pour tous les types d’accidents qui surviennent dans les plages, pas juste les noyades.
Concernant les plages interdites à la baignade, l’invité de la Chaîne 3 a tenu à rappeler que ces lieux ont été interdits pour de « bonnes » raisons qui « touchent à la sécurités de nos citoyens ».
Dans son argumentaire, le Colonel Achour a expliqué que ces plages sont interdites en raison des problèmes liés, entre autres, à leur accessibilité, à la nature même de ces plages, souvent rocheuses et extrêmement dangereuses, au problème lié aux courants marins, ainsi que la pollution de l’eau.
« Il y a une commission au niveau de chaque wilaya chargée de recenser l’ensemble des plages et les étudier, au cas par cas, pour lister celles qui sont autorisées à la baignade et celles qui ne le sont pas », a-t-il révélé précisant au passage que durant les cinq dernières années, les pouvoirs publics ont augmenté le nombre des plages autorisées à la baignade de 236 à 447.
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