Le Sommet arabe appelle à une pression internationale pour mettre fin à l'effusion de sang à Ghaza

Le Sommet arabe appelle à une pression internationale pour mettre fin à l'effusion de sang à Ghaza
18/05/2025 - 08:45

La Déclaration finale du 34e sommet arabe, tenu samedi dans la capitale irakienne Bagdad, a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités morales et juridiques et à exercer des pressions afin de mettre fin à l'effusion de sang dans la bande de Ghaza, conséquence de l'agression sioniste, réaffirmant le rejet catégorique de tout déplacement du peuple palestinien de sa terre.

Les chefs d'Etat et de Gouvernement arabes participant à la 34e session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, ont exigé, dans la «Déclaration de Baghdad», rendue publique à l'issue du sommet, un arrêt immédiat de l'agression sioniste contre Ghaza et la cessation des violations qui aggravent la souffrance des civils innocents.

Ils ont exhorté la communauté internationale, «notamment les pays influents, à assumer leurs responsabilités morales et juridiques, à faire pression pour l'arrêt de l'effusion de sang et à garantir l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire urgente vers toutes les zones sinistrées de la bande de Ghaza».

Les dirigeants arabes ont réaffirmé le caractère central de la cause palestinienne, considérée comme «la cause essentielle de la nation et pivot de la stabilité dans la région», renouvelant leur soutien absolu «aux droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à la liberté, à l'autodétermination, à l'établissement de son Etat indépendant pleinement souverain, ainsi qu'au droit au retour et à l'indemnisation des réfugiés et expatriés palestiniens».

Ils ont également condamné toutes les pratiques et mesures illégales menées par l'entité sioniste, qui visent «le peuple palestinien et l'empêchent d'accéder à ses droits fondamentaux à la liberté, à la vie et à la dignité humaine, tels que garantis par les lois divines et le droit international».

Les chefs d'Etat et de Gouvernement arabes ont souligné l'importance de coordonner les efforts pour faire pression en faveur de l'ouverture de tous points de passage afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'ensemble des territoires palestiniens, et de permettre aux agences onusiennes, notamment l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), de s'acquitter pleinement de leurs missions. Ils ont appelé à un soutien international nécessaire à cet Office pour lui permettre de remplir ses responsabilités.

Dans la «Déclaration de Baghdad», les dirigeants arabes ont réitéré leur attachement indéfectible aux positions arabes constantes, rejetant «catégoriquement» toute forme de déplacement ou d'exode forcé du peuple palestinien de sa terre, «sous quelque nom, prétexte ou circonstance que ce soit», qualifiant cela de violation flagrante du droit international et du droit international humanitaire, et de crime contre l'humanité relevant du nettoyage ethnique».

La «Déclaration de Baghdad» a fermement condamné les politiques de famine et la stratégie de la terre brûlée adoptées par l'occupation pour faire pression sur le peuple palestinien et le contraindre à quitter sa terre.

A ce propos, les dirigeants arabes ont réaffirmé leur attachement à leur position constante en faveur d'un règlement pacifique, juste et global de la question palestinienne, exprimant leur soutien à l'appel lancé par le Président palestinien Mahmoud Abbas pour la tenue d'une conférence internationale pour la paix et pour la prise de mesures irréversibles en vue de la mise en œuvre de la solution à deux Etats, conformément à l'Initiative de paix arabe et aux résolutions de la légalité internationale.

Ils ont souligné que la solution recherchée devait garantir l'établissement d'un Etat palestinien indépendant, souverain, dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods pour capitale, ainsi que son admission en tant que membre de plein droit à l'Organisation des Nations Unies, tout en assurant le recouvrement de tous les droits légitimes du peuple palestinien, notamment celui au retour et à l'autodétermination.

Les dirigeants arabes ont salué les positions historiques adoptées par certains pays européens, qui, en mai 2024, ont officiellement reconnu l'Etat de Palestine, affirmant que cette démarche s'inscrivait dans le respect des principes de justice et de légalité internationale.

Ils ont appelé les autres pays à suivre ces initiatives, en soulignant que l'Histoire retiendra ces positions, et que les principes humanitaires ainsi que le droit international demeureront les arbitres décisifs pour garantir les droits des Palestiniens, en tant que peuple autochtone légitime disposant du droit fondamental à l'autodétermination.

Les chefs d'Etat et de Gouvernement arabes ont également exprimé leur plein soutien et leur considération pour la position de l'Afrique du Sud, qui a intenté une action en justice devant la Cour internationale de justice contre l'occupation sioniste, l'accusant de crime de génocide contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, saluant les positions honorables de ce pays dans son appui à la cause palestinienne et à la lutte juste du peuple palestinien.

APS