L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a pris part aux travaux de la 113e session de la Conférence internationale du Travail (CIT), instance décisionnelle de l'Organisation internationale du Travail (OIT), qui se tient du 2 au 13 juin en cours à Genève (Suisse).
Dans son intervention, après la reprise des travaux de la Conférence en son 10è jour, le secrétaire général de l'UGTA, Amar Takdjout, a qualifié, d'événement historique l'adhésion de la Palestine à l'OIT en tant que membre observateur.
«Nous saluons avec force, l'événement historique que constitue l'adhésion de la Palestine à l'OIT en tant que membre observateur. Nous sommes convaincus que ce n'est qu'une étape vers la reconnaissance de la Palestine en tant que membre à part entière. Telles sont les leçons du cours de l'Histoire», a affirmé le SG de l'UGTA.
Par ailleurs, M. Takdjout a abordé des «dossiers d'une importance internationale majeure», saluant à cette occasion «la force du rôle historique joué par l'OIT dans l'amélioration des conditions de travail et de vie de centaines de millions d
e travailleurs et de leurs familles à travers le monde».
Il a indiqué avoir apprécié «le rôle historique de l'OIT dans l'amélioration des conditions d'emploi et de vie de centaines de millions de travailleurs et leurs familles à travers le monde, grâce aux normes qu'elle a produites et les textes y découlant», relevant toutefois qu'«il reste beaucoup à faire, au vu de l'augmentation de la pauvreté et des inégalités dans le monde, tant au sein des pays qu'entre les pays du Nord et du Sud».
En outre, M. Takdjout a exprimé sa vive inquiétude face «à la dégradation continue de l'environnement et des catastrophes climatiques qui en résultent, lesquelles affectent de manière disproportionnée les pays du Sud», mettant ainsi l'accent sur «la nécessité de ne pas négliger l'impact négatif des mutations technologiques rapides et de l'intelligence artificielle sur la nature des relations de travail, les conditions d'emploi et la protection sociale».
En ce sens, il a estimé que «le modèle de développement adopté dans le monde, notamment depuis quatre décennies, est l'une des principales causes de cette dégradation», rappelant que ce modèle «a démantelé le contrat social d'après-guerre mondiale et ouvert la voie à la crise multiforme actuelle ainsi qu'à ses répercussions sur le développement économique et social mondial».
Le SG de l'UGTA a également appelé à «la nécessité de revoir les relations économiques entre les pays du Nord et du Sud», selon une vision qui «inclut la mobilisation de toutes les ressources naturelles au service du développement et des intérêts des peuples, en particulier ceux des pays du Sud, dans le cadre d'une coopération fondée sur le co-développement et la solidarité».
Il a également salué l'initiative de la 113e CIT d'aborder des dossiers sensibles tels que l'économie des plateformes, les dangers biologiques ainsi que les accidents et maladies professionnelles, dans l'objectif d'aboutir à des normes qui, a-t-il dit, resteront fidèles aux principes fondateurs de l'OIT et à ses textes en vigueur.
Dans ce cadre, M. Takdjout a insisté sur «l'urgence pour l'OIT de renforcer les capacités des Organisations syndicales à accomplir leurs missions, notamment par la formation, en particulier dans les pays en développement».