Le risque d’embrasement est réel, non seulement dans la région du Moyen-Orient, mais mondialement en cas d’implication d’autre puissances dans la guerre irano-israélienne » estime ce lundi, le professeur en droit international, Bessam Laaredj.
« Tous les éléments plaident pour cette finalité au vu de l’état des lieux au quatrième jour de l’escalade militaire des forces sionistes sur l’Iran qui mène, simultanément, à Oman le sixième round de négociations sur son programme nucléaire visant à renouer un accord avec les Etats Unis et l’agence AIEA, en charge de surveiller la propagation des armes nucléaires », selon « L »invité du jour » de la chaine 3, de la Radio algérienne, qui rappelle que « l’Iran ne voulait pas cette guerre qui vient saper ses capacités d’enrichissement de l’uranium pour fabriquer sa bombe atomique en témoigne sa riposte assez modérée et de façon graduée face aux attaques violentes subies jusque-là.
Et de souligner : « On le voit par rapport aux cibles stratégiques israéliennes, militaires et énergétiques, touchées par la défense iranienne, suite aux violations sionistes du droit international, ayant causé des pertes en civils et militaires et les infrastructures nucléaires ciblées».
« Nous sommes face à un remake de la guerre contre Irak, en 2003, quand les USA ont fait usage du même alibi pour attaquer le pays de Saddam, en l’accusant de cacher des armements de destruction massive, ce qui s’avérait ultérieurement totalement faux », fait savoir le Pr Laaredj, ajoutant que « c’est le même motif brandi par l’entité sioniste contre l’Iran qui se dit, par ailleurs, en droit d’accéder à l’énergie nucléaire ».
Des objectifs non avoués
Selon lui, cette guerre cache « davantage d’objectifs non avoués ». En effet, l’intervenant souligne que « les vraies raisons de cette escalade qui vise, en apparence à dissuader l’Iran de passer dans le cercle des puissances nucléaires, vise aussi à maintenir le leadership en la matière de l’entité sioniste, et imposer son diktat sur les pays de tous le Moyen-Orient ».
« Ce motif nucléaire est fallacieux, explique-t-il, puisque l’Iran est allé plus loin dans les concessions lors des négociations avec les Etats-Unis en cours et qu’elles estiment prometteuses ».
« Les israéliens ont déclaré cette guerre pour, à la fois, saper cet élan pour faire pression sur ces négociations interrompues suite à ces attaques massives sur les infrastructures », précise M. Laaredj, ajoutant que « ces attaques sont réellement faites pour détourner les attentions des opérations génocidaires et ainsi sauver le gouvernement de l’extrême droite au bord du gouffre à l’intérieur d’Israël.
Abondant dans le même sens, l’invité de la radio juge que« en vérité, le but recherché par Netanyahou est à la fois faire oublier le génocide à Ghaza et surtout de causer le report le Sommet international sur la reconnaissance de l’Etat palestinien », auquel ont appelé des pays européens, entre autres. Chose acquise, dit-il, puisque le dit Sommet est bel et bien reporté.
« C’est aussi une fuite en avant évidente du premier ministre Netanyahou, que la prison attend en cas de stabilisation de la région. Ainsi, toutes ces coopérations sont faites pour sauver sa peau », appuie-t-il.
Le Timing est donc favorable, souligne le professeur en droit international, ce dernier dont le contexte actuel des évènements lui permettant de jouer ces cartes afin de brouiller toutes les pistes menant à son incarcération. « Il y va de sa survie et tous les moyens sont bons pour perpétuer le désordre, tant l’Iran est affaibli et privé de ses allies en Syrie, au Liban et en Palestine », précise le politologue.
Radio Algérie Multimédia