La récolte de la campagne moisson-battage 2024-2025 s’annonce plus abondante. Alors que les rendements moyens étaient de 47 quintaux à l'hectare l’année dernière, ils dépassent cette année les 55 quintaux à l'hectare, avec des pics atteignant 86 quintaux à l’hectare dans certaines régions du sud du pays.
Ces chiffres ont été avancés ce jeudi par l’expert agricole Mustapha Bennoui, invité de l’émission "L’Invité du jour", diffusée sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio algérienne.
Selon lui, les rendements enregistrés dans le Sud devraient s’améliorer d’année en année grâce à une meilleure maîtrise de cette culture et à l’électrification des périmètres agricoles. « Dans le Sud, des investisseurs nationaux et étrangers commencent à s’adapter aux conditions de la région. L’électrification des périmètres, qui constitue encore un obstacle, est en voie de résolution », a souligné M. Bennoui.
« Il faut réviser la carte nationale agricole »
Pour accélérer la maîtrise de la céréaliculture, l’intervenant recommande « de renforcer l’accompagnement des exploitations à travers des programmes de formation et de vulgarisation, mais aussi par une harmonisation des itinéraires techniques ».
Concernant le nord du pays, le spécialiste estime que les rendements sont acceptables dans les régions du Centre et de l’Est, mais restent déficitaires dans les plantations de l’Ouest. « Le déficit de pluviométrie à l’Ouest entraîne un manque de renouvellement de la ressource hydrique », explique l’invité de la Chaîne 3, qui appelle, à cette occasion, à une révision de la carte nationale agricole.
« Notre carte agricole date de 1933 et les éléments qui, à l’époque, ont servi à l’établir ont complètement changé », affirme-t-il, en précisant que, dans le sud du pays, on est passé de cycles comportant quatre saisons humides sur cinq à des cycles marqués par six saisons sèches contre une seule humide.
À ce propos, M. Bennoui appelle à mobiliser les eaux des barrages et des nappes phréatiques pour les besoins agricoles, puisque, dit-il, « les besoins en eau des populations sont désormais pris en charge par les stations de dessalement ».
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