Agression sioniste: poursuite de la riposte iranienne, appels à revenir à la diplomatie

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24/06/2025 - 06:49

L'Iran poursuivait lundi sa riposte contre l'agresseur sioniste en lançant de nouvelles frappes de drones vers l'entité sioniste, sur fonds d'appels incessants à revenir à la diplomatie et aux négociations afin d'éviter «une nouvelle escalade» dans une région déjà fragilisée.

Dans le cadre de la 21e vague de l'opération «Promesse honnête 3», lancée en réponse à l'agression sioniste déclenchée le 13 juin contre l'Iran, l'armée iranienne a annoncé avoir envoyé lundi matin des dizaines de drones suicides, équipés d'ogives anti-matériel, vers l'entité sioniste. Ces drones ont atteint leurs cibles, a-t-on précisé à Téhéran.

De son côté, l'entité sioniste poursuivait lundi son agression pour le 11e jour consécutif contre le sol iranien, faisant jusque-là plus de 400 martyrs iraniens, dont de nombreux hauts commandants militaires, de scientifiques nucléaires et de civiles, et provoquant des dégâts matériels notamment à des sites militaires ou liés au programme nucléaire iranien.

Dimanche, la situation s'est exacerbée davantage après les frappes américaines contre les installations nucléaires iraniennes d'Ispahan, Natanz et Fordow, ayant provoqué un tollé international et de vives réactions iraniennes.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a accusé les Etats-Unis d'avoir «trahi» la diplomatie après leurs frappes, tandis que le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, a tenu à réaffirmer que les Iraniens «sont des membres sincères du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP)» et que l'Iran a poursuivi l'enrichissement de l'uranium pour l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire sur cette base.

Nécessité de saisir l'opportunité du dialogue

L'agression sioniste et les frappes américaines sur le sol iranien ont poussé également le Conseil de sécurité des Nations unies à tenir une nouvelle réunion d'urgence, la troisième du genre, sur la situation dans la région.

Au cours de cette réunion tenue dimanche à New York sur «les menaces contre la paix et la sécurité internationales», le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné «toute escalade militaire au Moyen-Orient». «Les populations de la région ne peuvent pas subir un nouveau cycle de destruction», a-t-il averti.

L'Algérie, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a réitéré son appel «ferme» à un cessez-le-feu immédiat, à la reprise des négociations et à un engagement sincère de toutes les parties concernées à trouver une solution pacifique et négociée à la question nucléaire iranienne.

M. Bendjama a souligné que «le monde, particulièrement le Moyen-Orient, ne peut supporter une nouvelle guerre», déplorant l'escalade préoccupante de la situation dans la région, qui pourrait l'entrainer vers un scénario catastrophique.

Le diplomate a aussi averti que «la remise en cause du système international de sécurité nucléaire constitue une menace grave non seulement pour la stabilité régionale, mais aussi pour la paix et la sécurité mondiales». Et de rappeler à cet effet l'énoncé clair de la Charte des Nations unies selon lequel «tous les pays doivent concourir au règlement de leurs contentieux internationaux par des voies pacifiques».

De son côté, l'ambassadeur iranien, Amir Saeid Iravani, a appelé le Conseil à «condamner fermement les agressions flagrantes, les violations et les crimes abominables commis contre la République islamique d'Iran», et à prendre des «mesures» contre les «agresseurs» pour que l'entité sioniste et les Etats-Unis soient tenus pour «entièrement responsables».

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, s'est lui aussi inquiété du risque d'«expansion du conflit». «Nous disposons d'une fenêtre d'opportunité pour renouer avec le dialogue et la diplomatie. Si cette fenêtre se referme, la violence et la destruction pourraient atteindre des niveaux inimaginables...», a-t-il mis en garde.

Condamnant des actions «irresponsables, dangereuses et provocatrices», le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a averti, pour sa part, que l'escalade continue pourrait précipiter le Moyen-Orient aux portes d'un conflit de grande envergure avec des «conséquences imprévisibles pour l'ensemble de l'architecture de sécurité internationale», avant d'appeler toutes les parties à «revenir à la diplomatie internationale et aux négociations».

Abondant dans le même sens, le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, Fu Cong, a condamné le bombardement d'installations nucléaires placées sous les garanties de l'AIEA, dit craindre que «la situation échappe à tout contrôle», et souligné que les parties au conflit, l'entité sioniste en particulier, «devraient immédiatement cesser le feu pour empêcher une escalade croissante et éviter résolument que la guerre ne s'étende».

APS

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APS