« La menace du cyberespace et de nos données sont devenus une question de souveraineté nationale », indique Mehdi Gaouar, expert international en cyber sécurité, qui était lundi matin l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« En conséquence, il nous appartient, de fédérer nos compétences et nos moyens pour protéger l'Algérie et ses institutions de ces menaces », affirme-t-il, soulignant la nécessité de faire de la cybersécurité, « une véritable ligne de défense ».
L’expert international fait savoir qu’aujourd’hui, les cybers criminels sont de plus en plus compétant et les attaques sont de plus en plus sophistiquées, ils se sont professionnalisés et maintenant ils vendent leurs services à des Etats pour les utilisés dans leur conflits géopolitiques. « Le numérique est la quatrième arme, après l’aviation, la marine et l’armée de terre. Il y a ce qu’on appelle, actuellement la cyberguerre avec des action, d’état à état, d’espionnages, de sabotages et de déstabilisations », argumente- t-il.
Enchainant dans le même ordre d’idées, l’invité de la Chaine 3, dit que les menaces sont diverses et variées. « En moyenne, il y a 200 virus qui apparaissent par jours. C’est des menaces qui arrivent à cause des vulnérabilités qu’on découvre tout les jours, et ce, essentiellement suite aux tentions géopolitiques. Il y a un ensemble de facteurs qui font qu’aujourd’hui on est dans une situation de menace accrue », ajoute-t-il.
Pour faire face à cette situation, « l'Algérie doit se doter de moyens pour assurer sa transition numérique en mesure d'arrimer son économie à l'économie mondiale », dit-il, soulignant que cette transition nécessite cependant, pour notre pays, le développement d'un écosystème économique et numérique de plus en plus dynamique. Elle nécessite également, « en sus d'une infrastructure adéquate, des compétences humaines qualifiées », affirme Mehdi Gaouar.
Dans le même cadre, l’expert international est revenu sur l’autorité de contrôle des systèmes d’information crée en 2020. « C’est important d’avoir cette autorité, dit-il, qui va jouer le rôle d’informer sur les menaces, assurer la prévention, notamment au niveau des entreprises et définir les standards auquel doivent obéir les opérateurs vitaux » souligne-t-il.
Au dernier lieu, M. Gaouar estime qu’il faut mettre tout les moyens en avant pour contrer le cyber crimes à travers notamment une gouvernance efficiente « axée sur la formation de la ressource humaine et la sensibilisation à la cyber sécurité ».