La ministre de la culture et des arts Mme Malika Bendouda, a supervisé mercredi, au niveau de l'Esplanade Riadh El Feth (Alger), l'ouverture de la 17e édition du festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA), Placée cette année sous le thème "Edition des enfants".
Dans son allocution, Mme Bendouda a affirmé que le FIBDA "est un rendez-vous incontournable pour le public algérien et les visiteurs du pays", et se veut une vitrine importante de la diversité dans les domaines culturels en Algérie, y compris le neuvième art qui a marqué la mémoire des Algériens depuis ses premières expressions".
"L'enjeu du neuvième art en Algérie réside dans ses liens avec un public international, qui a son propre langage et son discours qui se diffusent à travers la technique et l'art", a indiqué la ministre, ajoutant qu'"il a la capacité d'attirer les jeunes et les enfants vers la lecture en tant qu'acte culturel profondément enraciné".
Mme Bendouda a, par ailleurs, abordé la question de la révision de la gestion des festivals nationaux, internationaux et locaux, affirmant que l’objectif était de faire de ces manifestations "des productions culturelles et intellectuelles qui préservent l’image de l’Algérie, avec, en parallèle, la mise en place de plans et de processus économiques".
Pour la ministre, les festivals "ne sont pas un moyen de justifier l'affection de budgets à des journées d’activités culturelles, mais représentent un écosystème économique et culturel fondé sur des objectifs de divertissement, d’éducation, d’embellissement de l’espace public et de contribution à l’économie nationale", et ce en sortant de la logique de l'attente du soutien pour relever le défi et aller à la recherche de sponsors".
A cette occasion, la ministre a visité l’espace des expositions qui a réuni une collection de planches dessinées et réalisées par des artistes bédéistes, issus des différents pays participant à cette édition, dont une série intitulée "Bandes dessinées de Palestine.. voix individuelles, cri collectif", encadrée et recueillie par l’artiste espagnol Pedro Rojo Pérez, dans le cadre d’une initiative de solidarité avec la cause palestinienne.
Ces œuvres, signées par dix artistes palestiniens, ont immortalisé, par leurs dessins, la résistance héroïque dans la bande de Ghaza.
L'initiative a réuni les œuvres de Leïla Abderrezak, Yasmin Omar Atta, Sara Chahada, Hassan Menasra, Hamza Abou Ayach, Khaled Jerada, Chahd Echamali, Dania Al Omari, Samir Harb et Mohamed Sabaana, dont les créations traduisent la souffrance des enfants, des femmes et des hommes, ainsi que leur résistance face à l'agression sioniste barbare.
A cette occasion, la ministre de la Culture et des Arts a honoré l'artiste espagnol Pedro Rojo Pérez, la chercheuse américaine Alexandra Turk, les artistes Hanane Benmediouni et Nadjet Belabbes, ainsi que l'écrivain journaliste et scénariste Boukhalfa Amazit.
Les lauréats du concours de bande dessinée pour les moins de 16 ans ont été annoncés. La première place est revenue à Abderrahmane Mehibel, la seconde à Ania Sassi et la troisième à Ryad Boutemour.
Quant au concours du meilleur projet dans la catégorie des plus de 16 ans, Yacine Slimane Ouchane a décroché la première place, suivi de Toubal Maamer et de Benyoucef Abbas Kebir.
Pour ce qui est du Concours international de l'auteur professionnel, le premier prix a été décerné à Hakim Touileb d'Algérie et le second à Youmbi Monté du Cameroun.
L'Egypte prend part en tant qu'invité d'honneur à cette 17e édition qui s'étalera jusqu'au 5 octobre, avec la participation d'artistes venus d'Espagne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon, de Palestine, de Tunisie, du Liban, du Mexique, du Cameroun et de Slovénie.