Radio Algérienne
Alors que la course au développement de l’intelligence artificielle bat son plein, entre les grandes puissances technologiques, il est devenu plus que primordial pour les autres nations de suivre le rythme, car il y va de leur souveraineté numérique.
Pour l’expert en communication, en technologies de l’information et de la connaissance, Younes Grar, les Africains doivent s’unir afin de peser davantage dans les négociations et ne pas tomber dans le piège de la dépendance technologique.
Invité de l’émission « Invité du jour » de la Chaîne 3 de la Radio nationale, M. Grar appelle, ce dimanche, les Africains à former un bloc, uni et solide, pour garantir leur sécurité et leur souveraineté numérique, étant donné que les données, de toutes sortes, sont hébergées à l’étranger.
Selon lui, le fait de s’unir va permettre aux Africains d’avoir une force de négociation avec les grandes puissances technologiques et éviter la soumission aux grandes plateformes et algorithmes.
L’invité de la Chaîne 3 déplore néanmoins « l'absence d’une vision commune face à la révolution technologique », car il estime que l’Afrique dispose de ressources humaines compétentes, mais elles contribuent grandement à l’essor des pays développés. Dans ce sens, il recommande aux décideurs de prendre des décisions courageuses et intelligentes pour retenir ces talents.
Concernant les fournisseurs de technologies, l’intervenant considère qu’il est primordial de diversifier les fournisseurs et ne pas dépendre d'un seul pays, pour pouvoir négocier les conditions et éviter les risques de dépendance technologique.
« Il faut chercher un partenariat basé sur le transfert de savoir-faire et faire confiance aux compétences locales pour développer des applications spécifiques aux Africains », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de l’intelligence artificielle (IA), M. Grar estime qu’il est nécessaire de négocier avec les fournisseurs de solutions d'IA, à l’image de ChatGPT, pour héberger les données localement et ne pas les laisser sortir. « Il faut également connaître le fonctionnement des algorithmes afin d'assurer que les réponses sont honnêtes et non orientées », a-t-il ajouté.
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