Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé jeudi que le succès de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), abritée à Alger en septembre dernier, nous incite à renforcer la présence algérienne sur le continent africain.
Le président de la République a souligné, à l'ouverture, au Centre international de conférences (CIC) "Abdelatif-Rahal", d'une rencontre avec les opérateurs économiques pour conforter le succès de la 4e édition de l'IATF, que cette manifestation "a été une véritable opportunité pour les opérateurs économiques, d'Afrique et d'ailleurs, de découvrir l'Algérie", précisant qu'ils ont trouvé dans notre pays un climat d'investissement propice "dont nous commençons à récolter les fruits, et ce grâce aux industriels et aux jeunes entrepreneurs porteurs de projets".
Il a rappelé que les objectifs tracés consistent essentiellement à assurer la qualité et la compétitivité du produit algérien, d'autant plus que les pays africains "savent désormais que le produit algérien est de qualité", soulignant que l'Algérie mise sur une économie compétitive, exempte de contraintes bureaucratiques et axée sur les start-up, domaine où l'Algérie est devenue un leader au niveau africain.
Le président de la République a cité, à cette occasion, les filières dans lesquelles l'Algérie a réalisé de grands progrès, telles que les industries agroalimentaires, la production pharmaceutique, les produits chimiques et l'électroménager, soulignant que ces avancées constituent un stimulant pour redoubler d'efforts afin d'accroitre la valeur des exportations hors hydrocarbures.
Le succès de l'IATF 2025 qui était "exceptionnelle" par rapport aux éditions précédentes, ne peut passer inaperçu, car constituant un nouveau départ vers une autre étape où les opérateurs économiques seront les principaux acteurs, a estimé le président de la République.
Après avoir remercié tous ceux qui ont contribué à la réussite de la Foire par leur mobilisation afin de donner une image honorable de l'Algérie, notamment les ministères du Commerce intérieur et du Commerce extérieur, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), et les services de sécurité "qui ont fait preuve d'un grand professionnalisme", le président de la République a précisé que cet exploit avait été réalisé grâce à des compétences et des expertises algériennes, plaçant ainsi l'Algérie en pole position pour accueillir des événements économiques à dimension régionale et internationale, d'autant plus que cet évènement a été largement suivi en Afrique et dans le monde.
Aussi, le président de la République a affirmé que l'IATF avait dépassé toutes les attentes, avec 48,3 milliards de dollars de contrats conclus dont 11,4 milliards de dollars au profit de l'Algérie, outre des contrats en cours de négociation d'une valeur de 11,6 milliards de dollars.
Engagement à porter à 13% la contribution de l'industrie au PIB
Annonçant que la commission de suivi des résultats de l'IATF sera prochainement rattachée aux services du Premier ministre, le président de la République a insisté sur l'impératif de "suivre nos engagements quant à la concrétisation des contrats signés, et nous ne transigerons pas avec ceux qui ne les respecteront pas".
L'IATF a constitué une opportunité et un motif pour réfléchir à la mobilisation de davantage de capacités latentes dans plusieurs secteurs, à l'instar de l'agriculture, de l'industrie et du tourisme, et à la multiplication des initiatives pour produire de la richesse dans un pays qui compte sur de solides revenus, devançant l'agenda 2063 de l'Union africaine, et déterminé à être au rendez-vous", a souligné le président de la République.
Il a également relevé la nécessité d'une présence "massive" des entreprises algériennes sur le continent africain, mettant en exergue l'intérêt des Africains pour le produit algérien.
Cette rencontre s'est déroulée en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du Gouvernement, ainsi que d'opérateurs économiques, d'investisseurs, d'organisations patronales et d'organismes et entreprises publics et privés.
Le président de la République a exhorté une entreprise algérienne ayant conclu un contrat avec le Nigeria pour la fourniture de deux millions de terminaux de paiement électronique (TPE) à la nécessité de respecter le contrat et les délais fixés, "même si cela nécessite l'ouverture de nouvelles lignes de production et l'extension du projet, car la crédibilité de l'Algérie est au-dessus de toute considération", a-t-il dit, saluant l'exportation de produits algériens notamment de panneaux solaires fabriqués localement vers des pays développés.
Concernant l'industrie, le président de la République a réaffirmé son engagement à porter à 13% la contribution de ce secteur au Produit intérieur brut (PIB), alors qu'elle était de 3% en 2019 et de 18% en 1972, notant que "la production nationale avait été anéantie" par le passé.
Evoquant la dynamique d'investissement marquant le pays ces derniers temps, le président de la République a salué le nombre de projets enregistrés au niveau de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), qui a dépassé les 17.000 projets, avec la perspective de créer 420.000 emplois, et l'augmentation du nombre de start-up, passant de 200 seulement à près de 10.000 actuellement, des start-up qui honorent l'Algérie dans les fora internationaux".
Par ailleurs, il a affirmé que l'Algérie regorge de potentialités et de ressources nécessaires pour porter son PIB à 400 milliards de dollars en 2027.
En conclusion, le président de la République a souligné que l'IATF 2025 était "l'occasion pour les opérateurs économiques, publics et privés, de prouver que l'économie nationale est sur la bonne voie", affirmant que "l'Etat fort est celui qui dispose d'une économie forte, d'une armée forte et d'un peuple conscient et nationaliste".
APS