Radio Algérienne
Le groupe A3+ au Conseil de sécurité (Algérie, Somalie, Sierra Leone et Guyana) a appelé, ce lundi à New York, à une solution politique pour parvenir à une paix durable en RD Congo, soulignant la nécessité d'un dialogue inclusif guidé par les principes d'appropriation nationale et de solutions africaines aux problèmes africains.
«La voie vers une paix durable n'est pas la violence, mais une solution politique reposant sur le dialogue, l'appui à la paix dans la région et le respect du droit international», a indiqué au nom du groupe M. Michael Imran Kanu, représentant permanent de la Sierra Leone, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation dans la région des Grands Lacs.
Le diplomate a félicité les dirigeants de la région d'avoir organisé la deuxième réunion de haut niveau du mécanisme régional de surveillance de l'accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région qui a entraîné l'adoption d'un plan d'action pour revitaliser cet accord.
A ce titre, il a appelé le Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble à «continuer à appuyer les initiatives régionales en alignant toutes les initiatives internationales de paix sur les efforts de l'Union africaine (UA) en faveur de la paix.
Les A3+ ont, en outre, appelé les gouvernements du Rwanda et de la RDC à «pleinement honorer leurs engagements et à respecter leurs obligations respectives au titre des diverses initiatives visant à parvenir à la paix dans l'est de la RDC et à la stabilisation dans la région des Grands Lacs». Ils ont souscrit «aux vives préoccupations du secrétaire générale de l'ONU, Antonio Guterres, concernant le signalement de violations du droit international des droits de l'homme et humanitaire dans l'est de la RDC».
«Le rapport du haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et de sa mission d'établissement des faits dans les provinces du Nord et du sud Kivu indique que toutes les parties au conflit ont commis de graves violations et atteintes aux droits humains qui peuvent représenter des crimes au titre du droit international humanitaire», a alerté M. Kanu.
«Les A3+ condamnent sans ambages ces violations et soulignent que le scandale représenté par la violence sexuelle doit cesser et que les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice», a-t-il souligné.
Par ailleurs, M. Kanu a appelé à «un accès humanitaire sans restriction» et exhorté à «la protection des civils face aux attaques des groupes armés, une mission essentielle dans tous les efforts visant à la paix à la stabilité dans la région».
Pour parvenir à une paix durable, les A3+ ont souligné la nécessité de «remédier aux facteurs clés de l'instabilité en RDC et dans la région des Grands Lacs, tels que l'exploitation des ressources naturelles, le sous-développement et l'absence actuelle d'une présence intégrale de l'état et la gouvernance dans les zones touchées».
«Notre position repose fermement sur l'appui à un dialogue inclusif guidé par les principes d'appropriation nationale et de solutions africaines aux problèmes africains», a insisté M. Kanu qui a réaffirmé le ferme attachement des A3+ à l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la RDC et tous les Etats de la région.
APS
