Conseil de sécurité : un débat de haut niveau s'ouvre ce lundi sur les conflits et l'insécurité alimentaire  

Conseil de sécurité ONU
17/11/2025 - 13:48

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira, ce lundi, pour un débat public de haut niveau sur l'insécurité alimentaire liée aux conflits, au titre du point de l'ordre du jour intitulé «Menaces à la paix et à la sécurité internationales».

Intitulée «Cadrer le dialogue mondial : s'attaquer à l'insécurité alimentaire comme facteur de conflit et garantir la sécurité alimentaire pour une paix durable», cette réunion est un événement phare de la présidence sierra-léonaise du Conseil en novembre et sera présidée par le président sierra-léonais, Julius Maada Bio.

La secrétaire générale adjointe de l'ONU et présidente du groupe des Nations unies pour le développement durable, Amina J. Mohammed compte parmi les intervenants attendus lors de la réunion, outre la sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires, Joyce Msuya, l'Envoyé spécial pour les systèmes alimentaires de l'Union africaine (UA), Ibrahim Assane Mayaki, et l'Economiste en chef de l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Maximo Torero Cullen.

La note conceptuelle diffusée en amont du débat public définit plusieurs objectifs pour la réunion, notamment l'approfondissement de la compréhension des liens entre conflit et insécurité alimentaire et la promotion d'une discussion sur des approches intégrées et multisectorielles pour s'attaquer à la fois aux conséquences immédiates et aux causes structurelles de la faim liée aux onflits.

Lors du débat, Mme Mohammed et M. Msuya devraient insister sur le fait que les conflits demeurent la principale cause de l'insécurité alimentaire aiguë à travers le monde, exacerbée par le changement climatique, la fragilité économique et une baisse sans précédent du financement humanitaire, autant de facteurs qui convergent vers des situations de famine généralisée.

Les conflits étaient la principale cause de cette insécurité alimentaire aiguë dans 20 pays et territoires, touchant près de 140 millions de personnes.

Les membres du Conseil et d'autres Etats membres devraient exprimer leurs vives préoccupations face à l'aggravation de la crise alimentaire, et souligner l'urgence d'intervenir et de prévenir toute nouvelle dégradation de la situation, notamment par une intervention précoce.

Aussi, deux contextes «particulièrement préoccupants», qui seront sans doute évoqués par plusieurs intervenants, sont ceux de  la bande de Ghaza et du Soudan, en proie à une insécurité alimentaire catastrophique, aggravée par de graves restrictions d'accès humanitaire.

Toutefois, plusieurs intervenants pourraient avertir que les fortes réductions de financement cette année ont contribué à une pénurie critique de ressources dans les domaines humanitaire et du développement, et que sans investissements urgents et massifs dans l'aide humanitaire, les interventions précoces et les systèmes résilients, l'impact des conflits sur les populations vulnérables ne fera que s'intensifier.

APS

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APS