La Côte d'Ivoire prend la présidence du CPS de l'UA

CPS Afrique
01/12/2025 - 18:01

La Côte d’Ivoire a pris, ce lundi la présidence du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) pour le mois de décembre avec un «profond sentiment de responsabilité, d’engagement et de dévouement», appelant à cette occasion à «renforcer la solidarité africaine».

Dans son intervention à l'occasion de la 12e session du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique-Processus d'Oran, tenue à Alger, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Kacou Houadja Léon Adom, a souligné la détermination de son pays à «maintenir et renforcer la dynamique existante», en phase avec les aspirations des peuples africains pour «une Afrique en paix, intégrée et prospère», conformément à l’Agenda 2063 de l'UA.

Il a, à ce titre, insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire de bénéficier, à l’instar de la présidence sortante, du «soutien et de la solidarité» des membres du CPS, du groupe A3 au niveau du Conseil de sécurité et de l’ensemble des Etats de l’UA.

Le chef de la diplomatie ivoirienne a, par ailleurs, félicité la République démocratique du Congo et le Liberia pour leur élection en tant que nouveaux membres du groupe A3, représentant l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.

Il les a exhortés à poursuivre les acquis des précédentes configurations de l’A3 et à «demeurer résolus» dans la défense des positions africaines. Il a également rendu hommage aux membres sortants du groupe A3+ - l'Algérie, la Sierra Leone + le Guyana - pour «leurs efforts soutenus et exemplaires» en faveur des intérêts africains au sein du Conseil de sécurité.

Evoquant la portée du séminaire, M. Léon Adom a invité les participants à «tirer pleinement parti» de cette rencontre afin d’évaluer les progrès réalisés, d’identifier les enseignements tirés et de réfléchir aux meilleures pratiques pour renforcer l’efficacité de l’action africaine.

Il a relevé que ce rendez-vous se tient à un moment «particulièrement critique», marqué par une multiplication des menaces pesant sur la paix et la stabilité du continent.    

Parmi ces défis, il a cité l’expansion du terrorisme, la radicalisation, les transitions politiques prolongées, la résurgence des changements anticonstitutionnels, la prolifération des armes et des groupes armés, ainsi que les catastrophes naturelles liées au changement climatique.

Le ministre a insisté sur l’importance de renforcer la coordination entre les membres des A3 et entre ces derniers et le CPS, ainsi qu’avec les capitales concernées, appelant également à faire avancer le débat sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.

Les positions africaines communes en matière de paix et de sécurité doivent, selon lui, être «efficacement formulées, défendues et portées d’une seule voix» afin d’éviter toute divergence au sein des A3.

Le ministre a exprimé l’espoir que cette rencontre aboutira à des «recommandations innovantes et pratiques» visant à améliorer la coopération et l’efficacité des A3 dans l’exécution de leur mandat.

Il a renouvelé la gratitude du CPS au gouvernement et au peuple algériens pour l’accueil et l’organisation de cette rencontre de haut niveau.

APS

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APS
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