Normes et certification, des prérequis pour l’export du produit algérien

Production-nationale
26/12/2025 - 11:19

La normalisation, la certification et la digitalisation des échanges constituent des pré-requis incontournables pour permettre aux entreprises algériennes d’accéder durablement aux marchés internationaux, ont estimé jeudi à Alger des experts participant à un panel sur la montée en gamme du «Made in Algeria».

Organisée en marge de la Foire de la production algérienne (FPA 2025), la rencontre, intitulée «Certification et logistique moderne pour exporter», a réuni des responsables institutionnels et des spécialistes du commerce extérieur.

Intervenant lors des débats, le directeur de la formation et du conseil à l’Institut algérien de normalisation (IANOR), Saleh Dadi Ouamar, a indiqué que la transformation numérique est désormais au cœur des échanges internationaux, affirmant que «le marché mondial est devenu essentiellement virtuel».

Selon lui, l’entreprise exportatrice doit intégrer les outils numériques, l’intelligence artificielle et les normes internationales afin de renforcer sa compétitivité et d’améliorer son positionnement sur les marchés extérieurs.

M. Ouamar a estimé que l’accès aux marchés internationaux suppose des investissements ciblés, une préparation structurée et l’ancrage d’»une véritable culture de l’export», reposant notamment sur la conformité aux standards internationaux et la numérisation des processus internes.

Evoquant les difficultés rencontrées par les entreprises des pays émergents, il a relevé que les exigences imposées par les marchés développés demeurent «élevées», en particulier sur le plan technique et normatif.

«La normalisation n’est plus une option, mais un passage obligé pour toute stratégie d’exportation», a-t-il affirmé, appelant les opérateurs économiques à s’y engager pleinement.

Dans le même esprit, l’expert Abderrahmane Benyamina a estimé que la mise à niveau normative constitue le socle de toute présence durable à l’international, qualifiant la normalisation de «véritable passeport» du produit algérien vers les marchés étrangers.

Il a souligné que les normes en vigueur dans les pays développés ne doivent pas être perçues comme une contrainte, mais comme un cadre de référence permettant d’améliorer la structuration et la valorisation des produits stratégiques nationaux.

De son côté, le fondateur de «Temacina», première marketplace algérienne dédiée à l'export, Mustapha Farourou, a insisté sur le fait que la qualité et la conformité aux standards internationaux demeurent déterminantes pour l’accès aux marchés extérieurs, tous secteurs confondus, y compris l’agriculture, l’industrie, les matériaux de construction et les produits  halal.

Il a mis en avant le rôle des institutions publiques dans l’accompagnement des opérateurs, notamment à travers des dispositifs facilitant l’accès aux certifications et le développement des exportations.

Source
APS
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