Après un début relativement timide, la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre a trouvé son rythme de croisière, ce samedi, à l’occasion de la 3e journée. Les partis politiques ont investi, davantage, le terrain avec l’animation de plusieurs meetings et rencontres de proximités avec comme principal thème abordé le volet économique.
Pour sa première sortie dans cette campagne, le Front des forces socialistes (FFS) a organisé un meeting à Boumerdès. Le secrétaire général du parti, Youcef Aouchiche, a condamné vigoureusement l’attaque « lâche et barbare », qui a couté la vie à trois ressortissants algériens, tout en appelant à la préservation de l’unité nationale. Il a souligné qu’il était du devoir politique et de la responsabilité éthique de son parti de participer à ses élections « pour ne pas permettre à ces semeurs de division d’arriver à leur fin ».
De son côté, le président du parti "Sawt echaab" (La voix du peuple), Lamine Osmani, était en tourné dans la capitale où il a effectué un travail de proximité dans les communes d’El Harrach, les Eucalyptus et Birtouta afin d’entre les besoins de la population, car « c’est le moment de donner les prérogatives de souveraineté au premier magistrat de la ville pour donner une assiette juridique à l’initiative de créer des richesses et des emplois ».
La présidente de Tajamoue Amel El Jazair (TAJ), Fatima-Zohra Zerouati, a déclaré depuis Chlef que « les élus locaux doivent être à l’écoute des doléances de la population locale. Il faut revoir la relation administration-administré qui est basée sur des règles qui ne tiennent pas compte des spécificités de chaque région ». « Notre rôle et responsabilité consistent à créer les conditions nécessaires pour leur offrir un meilleur avenir », a-t-elle ajouté.
À El Taref, le leader du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a demandé la restitution du fond du développement du Sud afin qu’il y ait une équité sociale en matière de développement. Selon M. Bengrina, Il faut engager des réformes profondes dans le fonctionnement de l’administration locale au profit du développement des régions du Sud, tout en évitent d’avoir recours abusif à la centralisation et au dictat de la bureaucratie.
En déplacement à Mila, le président du Front El-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a indiqué que les choses ne changent pas avec des discours, des décisions politiques ou un décret présidentiel. « Nous sommes tous responsables. Chacun de nous doit rompre avec les mauvaises habitudes, car c’est cela qui permet de réaliser le changement dans la société. L’APW doit être étant une vraie institution qui surveille le pouvoir exécutif. Elle doit devenir un organe qui construit, qui investit et qui aide au développement au niveau local », a-t-il fait savoir.
À Ouargla, le Secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji, a tenu un discours à caractère économique. Pour lui, le défi que doit relever l’Algérie est celui de l’agriculture saharienne. Il faut revoir les dispositifs spéciaux, car il est inconcevable d’avoir les mêmes subventions et les mêmes exigences que le Nord. M. Badji a également demandé au gouvernement de relancer le projet de « Desertec », mis à l’arrêt par les lobbys à la solde de la France.
De son côté, le Secrétaire général (SG) du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, était à El Taref, où il a mis l’accent sur l’obligation de changer le code communal. Le système de gouvernance national est dépassé et il est temps de donner la parole aux collectivités locales pour les questions de développement et de la création de richesses, estime le SG du RND. Il faut donner plus de prérogatives aux élus locaux pour passer à une réorganisation économique et à une gouvernance locale, a-t-il indiqué.