« L’Algérie doit savoir gérer les pénuries d'eau et se rendre à l’évidence en optant pour des restrictions en alimentation en eau potable. Il ne faut pas croire qu’on aura toujours du 24/24 » indique Brahim Mouhouche, Professeur à l’école nationale supérieure d’agronomie (ENSA), qui était, mardi dimanche, l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
«Pour éviter les problèmes qu’on a vécu l’été passé, il faut qu’on se prépare à partir de maintenant en commençant à réguler et ne pas attendre le printemps pour le faire », propose-t-il. « Il ne faut croire que ces pluies qui sont tombées vont créer le paradis directement. Ce n’est pas un épisode et deux de pluies qui fait une bonne année », dit-il.
Comment lutter contre ce problème-là ? L’invité précise que les procédés sont connus par tous les spécialistes. « C’est de mobiliser tout ce qui mobilisable. L’Algérie ne pourrait jamais vivre uniquement avec les eaux conventionnelles », affirme-t-il, en appelant à exploiter les non-conventionnelles, soit les eaux de rejets. Selon le Pr Brahim Mouhouche, on régénère quelque 1,5 milliard de m3/an d’eau qu’on jette à la mer.
Une autre solution très importante s’impose également, celle de la multiplication des installations de dessalement d'eau de mer dit l’expert, qui n’a pas manqué de noter les efforts investis par l'État dans ce domaine.
La troisième solution proposée par l’invité de la Chaine 3, c’est d’essayer de transférer quelques quantités d’eau du nord du Sahara, particulièrement là où l’eau n’est pas trop salée.