Mettre en bourse des entreprises très rentables, diriger l’épargne vers le formel, digitaliser les transactions… Ce sont les solutions qui peuvent aboutir à l’inclusion financière, tout en permettant au citoyen d’accéder à des services financiers en fonction de ses moyens. C’est ce qu’explique Yazid Benmouhoub Directeur général de la Bourse d’Alger.
Même si la participation de la Bourse d’Alger au PIB est estimée à 0,5%, son attractivité n’est pas impactée, note l’intervenant dans l’Invité de la Rédaction de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, qui suppose : « dans le secteur privé, nous n’avons pas des entreprises capables d’aller affronter le marché. »
Yazid Benmouhoub appelle les entreprises privées à « sortir du carcan d’autofinancement, des financements bancaires, et de se projeter sur des financements de marché, avec toutes les exigences que cela impose en terme de transparence et de gouvernance. »
Pour analyser le pourquoi de cette réticence vis-à-vis de la bourse, l’invité de la Radio Algérienne dévoile de nouveaux aspects. Selon lui, « entre 2000 et 2014, les banques algériennes ont offert beaucoup de crédits bonifiés aux entreprises. Ce qui fait que les entreprises choisissent la banque au lieu de la bourse. »
Autre raison du choix de la banque, la décision de l’entreprise qui revient souvent au fondateur ou à l’assemblée générale. Or, si ces entreprises veulent travailler dans des marchés internationaux, elles doivent impérativement évoluer en termes d’organisation, et penser des formes beaucoup plus développées comme les Sociétés par actions (SPA), mais aussi avoir un capital plus important que ce qui existe actuellement.
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