L’incendie de la bibliothèque universitaire de la faculté d’Alger commis par l’Organisation armée secrète (OAS) un 7 juin 1962, « est un crime culturel odieux », qui visait « à priver les Algériens de savoir », ont souligné mardi après-midi des enseignants universitaires.
Au cours d’une rencontre organisée à la maison de la culture Ali Zaâmoum de la ville de Bouira pour commémorer cet évènement, les participants ont qualifié de « crime contre le savoir », cet acteignoble, qui, ont-ils dit, « visait à priver les Algériens de leur histoire et de leur identité ».
« Cet incendie est un crime culturel odieux et contre le savoir. L’OAS visait à priver les Algériens de savoir, et d’histoire, alors que l’Algérie s’apprêtait à célébrer un mois plus tard son indépendance après sept ans de révolution », a souligné le professeur Abdesettar Athmani, de l’université de Béjaia.
Le professeur Athmani a fait savoir aussi qu’il s’agit « d’une continuité de la série des crimes de l’OAS contre le peuple algérien, contre sa culture et son patrimoine ». «L’auteur de cet acte condamnable et inoubliable voulait commettre plus d’actes destructeurs en Algérie. Cet incendie traduit également ce que faisait le régime colonial français pour fermer toutes les portes du savoir au peuple algérien », a encore souligné le même intervenant.
Selon les statistiques données par l’orateur, entre 400.000 et 600.000 ouvrages et manuscrits ont été décimés par cet incendie à la bibliothèque universitaire d’Alger, qui contenait des milliers voir des millions de livres. « Cela est une perte considérable », a-t-il dit.
D’autres intervenants ont dénoncé cet incendie du 7 juin 1962, le qualifiant « d’acte odieux ».L’enseignant Zinedine Kacimi, qui participait à la conférence, a qualifié l’incendie de la bibliothèque universitaire d’Alger de crime odieux qui a marqué l’histoire révolutionnaire de l’Algérie.