Une conférence de donateurs à New York a permis de récolter 160 millions de dollars pour l'agence de l'ONU responsable de l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), mais plus de 100 millions sont toujours manquants pour son budget, a déclaré vendredi son commissaire général, Philippe Lazzarini.
Devant des médias, ce responsable s'est félicité d'un "soutien politique unanime très fort" exprimé lors de cette conférence de donateurs à l'égard de l'agence de l'ONU tenue jeudi.
Mais "nous avons encore un long chemin à parcourir". "Le déficit de financement reste pour l'instant substantiel. En comptant les financements déjà reçus pour 2022 et ceux attendus, y compris ceux promis hier, nous avons encore un trou dramatique de plus de 100 millions de dollars", a-t-il dit.
Evoquant une absence de visibilité à partir de septembre, Philippe Lazzarini a indiqué que si le trou n'était pas comblé dans les mois à venir, l'accès à l'éducation pour des milliers de garçons et filles et celui à des services de santé et de nourriture pour les réfugiés palestiniens les plus pauvres "pourraient être gravement menacés". "Nous sommes entrés dans une zone dangereuse", a-t-il insisté.
Le budget annuel de l'Unrwa, qui compte 30.000 employés, avoisine 1,6 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros). L'agence fournit des services de base (nourriture, éducation et santé) à 5,7 millions de réfugiés palestiniens répartis entre le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Cisjordanie occupée et la bande de Ghaza.
Jeudi, à l'ouverture de la conférence des donateurs, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait souligné que l'Unrwa était au bord de la faillite. Il avait appelé à multiplier les dons et réclamé un plan sur le long terme pour stabiliser son financement.