Exportations de gaz : des accords pour la révision des prix  

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04/07/2022 - 09:55

Des accords entre Sonatrach et ses clients dans le domaine gazier seront « prochainement annoncés »  pour une révision des prix du gaz exporté par l’Algérie, a indiqué dimanche à Alger, le PDG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar.

Lors d’une conférence de presse, organisée à l'issue de la présentation du bilan de Sonatrach de  l’année 2021 et les cinq premiers mois de 2022, M. Hakkar a fait savoir que « la révision des prix du gaz exporté par l’Algérie se fait avec l’ensemble de ses partenaires au vu de l’augmentation des prix mondiaux du gaz ».

Outre l’accord récemment acté avec le Groupe italien ENI, «d’autres accords sont en cours de négociation avec deux partenaires, d’autant que lors du dernier trimestre, les prix du gaz ont augmenté sur le marché Spot », a expliqué le PDG de Sonatrach.

« La révision des prix se fait avec l’ensemble des partenaires de Sonatrach sans tenir compte de la nature du partenaire. Les négociations sont très avancées », a-t-il précisé.

 « Aucun cas de revente du gaz algérien n’a été enregistré à l’heure actuelle ».

Interrogé sur la possible réorientation du gaz algérien vers d’autres pays par des partenaires de l’Algérie, M. Hakkar a affirmé « qu’aucun cas de revente par des partenaires de Sonatrach du gaz algérien n’a été enregistré à l’heure actuelle ».

« Il y a des textes dans nos contrats de fourniture de gaz qui exigent l’accord préalable de Sonatrach avant la possible revente du gaz à d’autres clients. Si ces textes ne sont pas respectés, il existe des procédures prévues », a-t-il indiqué.

  En outre, le premier responsable du Groupe national d’hydrocarbures a souligné l’intérêt de nouveaux partenaires pour l’acquisition du gaz algérien. Il a notamment cité des demandes émanant de pays d’Europe de  l’Est, des demandes qui "sont à l’étude actuellement" au niveau de Sonatrach. (

Découvertes de gaz à Hassi R'mel: production des premières quantités dès septembre  

La production du gaz découvert récemment au  niveau de la zone de Hassi R'mel (Laghouat) débutera dès septembre  prochain, grâce notamment aux installations déjà existantes, a annoncé  le PDG de Sonatrach. « Nous pourrons obtenir la première production en septembre après six mois  de la découverte du gisement, ce qui n'est jamais arrivé en Algérie », a  indiqué M. Hakkar.

Le PDG de Sonatrach a ainsi souligné «l'importance du temps réduit pour la production des premières quantités de gaz au niveau des nouveaux gisements grâce aux installations et aux puits existants, permettant de produire plus de 10 millions de m3/jour ».

S'agissant du gazoduc transaharien, M. Hakkar a mis en avant les avancées du Nigéria au niveau des infrastructures nécessaires, ajoutant que l'Algérie, de son côté, se base sur « son réseau bien développé » parvenant jusqu'à la région de Reggane. 

Interrogé sur une autre option, évoquée à l'international, d'un gazoduc acheminant le gaz nigérian vers l'Europe via l'Atlantique, M. Hakkar a noté  que ce projet devra passer par une douzaine de pays « ce qui s'avère très complexe », a-t-il dit.     

« De plus, la population des pays traversés par ce projet ne peut pas forcément acquérir le gaz aux prix du marché. Une multitude de facteurs compliquent la réalisation de ce projet », a expliqué le PDG de Sonatrach.

Concernant des données d'une récente étude émanant d'un organisme étranger montrant une importante quantité de gaz torchés sur les sites de Sonatrach,  M. Hakkar a affirmé que « ces chiffres nous semblent incorrects », ajoutant  que Sonatrach s'est rapprochée de l'Agence Spatiale Algérienne (ASAL) pour l'application des techniques satellitaires pour l'estimation du gaz torché. 

Ces estimations, a-t-il rappelé, ont démontré « une différence de niveau par rapport à celles rapportées par un organisme étranger », en rappelant les engagements de Sonatrach pour la préservation du climat en baissant son empreinte carbone à travers plusieurs projets.