« L’Algérie a basculé d’un pays pratiquement semi aride à un pays fortement aride notamment à l'Ouest où il a été constaté un glissement des étages bioclimatiques d’environ 150 kilomètres au nord », a fait savoir, dimanche, Khaled Ben Mohamed, directeur général du bureau d’études et des statistiques rurales au ministère de l’Agriculture.
Dans le détail, l’Invité de la Rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, explique qu’il s’agit de la rareté des précipitations et le prolongement de la sécheresse qui ont provoqué surtout « un décalage des cycles végétatifs des cultures ».
C’est pourquoi, fait-il savoir, les pouvoirs publics s’y adaptent progressivement en adoptant des stratégies nouvelles à l’effet de maintenir les niveaux de production agricoles. Devant la complexité de cette mission d’adaptation pour assurer la sécurité alimentaire, il faut, indique-t-il, « une visibilité avec des projections chiffrées et d’une fiabilité des statistiques pour le secteur dans un contexte de changements climatiques, afin d’aider à l’amélioration du niveau de satisfaction des besoins alimentaires de la population et la fourniture des produits agricoles en quantités suffisantes sur toute l’année. »
Pour en arriver là, le bureau d’études et des statistiques rurales s’impose tel un outil d’aide à la décision et la maturation du secteur via l’élaboration de ces stratégies , souligne M. Ben Mohamed. Autrement dit : « faire de l’évaluation afin de permettre une visibilité à long terme en termes de stratégies en production ».
Ce qui apporte de la visibilité, explique-t-il, au partenariat en connaissance de l’économie agricole à la base d’éléments permettant le développement des pôles de production agricole. « Ce bureau trace des objectifs à moyen et long termes. », précise-t-il, citant l’exemple du « plan de développement du secteur agricole 2022-2024 ».
Cette feuille de route est, selon l’expert, en cours de recentrage pour la période 2022-2025. « Une façon de donner de la visibilité aux activités de l’économie agricole pour afficher les ambitions de l’Algérie », explique l’intervenant et d’ajouter « faire face justement aux contraintes climatiques qui se posent avec acuité, occasionnant un changement de comportement des plantes ».
Ce qui rend, selon lui, plus complexes la production c’est de sortir des méthodes traditionnelles d’où l’intérêt de la technologie et du partenariat afin d’aider les agriculteurs à faire face à ce genre de contraintes.
Dans le sillage de cette conjoncture, dit-il, intervient la tenue de la haute commission mixte algéro-italienne qui doit sceller un partenariat stratégique avec le ministère de l’Agriculture au même titre que celui de l’Energie intimement déterminants pour l’avenir de l’Algérie.
Selon son directeur, le bureau a pour vocation de prendre en charge ce recentrage, à moyen et à long termes, impliquant toutes les filières (une trentaine, ndlr) aussi importantes les unes que les autres dont certaines sont stratégiques telles les céréales, les grandes cultures, le maraichage, la production de fourrage et donc la production du lait.
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