Le Forum d'affaires algéro-italien, tenu lundi à Alger, s'est voulu une opportunité pour mettre en avant la volonté des opérateurs des deux pays de renforcer le partenariat économique bilatéral et de l'élargir pour englober plusieurs secteurs économiques vitaux.
Lors de l'ouverture de ce forum auquel ont pris part plus de 500 hommes d'affaires, dont 180 italiens, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a fait savoir que "les entreprises italiennes devraient profiter des multiples opportunités d'investissement offertes par notre pays, notamment dans les secteurs de l'agriculture, des mines, du tourisme et de l'habitat que l'Etat entend développer pour répondre à la demande accrue".
A cela s'ajoute, le secteur de l'industrie qui fait l'objet d'un "intérêt particulier", en ce sens que l'Algérie veille à porter sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) à plus de 15% pour les deux prochaines années, au lieu de 7% actuellement. A cet égard, M. Benabderrahmane a mis l'accent sur l'ambition de l'Algérie de parvenir à une "véritable industrie automobile", en "tenant compte de ses facteurs de succès, notamment l'augmentation du taux d'intégration, le transfert de technologie, et le développement de la sous-traitance". En plus de ces secteurs, un travail est en cours pour renforcer le partenariat et investir davantage dans les domaines de l'exploration et de la production de pétrole et de gaz, et des énergies renouvelables.
كلمة الوزير الأول السيد أيمن بن عبد الرحمان - Aïmene Benabderrahmane خلال افتتاح المنتدى الاقتصادي الجزائري - الإيطالي 🇮🇹🇩🇿 بحضور السيد ماريو دراغي، رئيس مجلس الوزراء الإيطالي ووفدٍ من الجانبين.
Posted by مصالح الوزير الأول-الجزائر on Monday, July 18, 2022
M. Benabderrahmane a souligné que l'Italie occupe la 19e place en termes de projets d'investissement ces vingt dernières années, avec 29 projets d'une valeur de 7,46 milliards de dinars dans plusieurs domaines, comme l'industrie métallurgique, les matériaux de construction et le plastique.
Le Premier ministre a estimé, en outre, que le bilan "ne reflète ni le niveau des relations politiques unissant les deux pays, ni les importantes opportunités d'investissement offertes dans nos pays respectifs et les avantages mutuels disponibles, notamment en dehors des hydrocarbures, un domaine ou le partenaire italien bénéficie d'un volume important d'activités".
De son côté, le Président du Conseil des ministres italien, M. Mario Draghi, a affirmé que "les réformes engagées par l'Algérie augmentent la confiance des investisseurs, tout en leur accordant une grande opportunité pour le développement de leurs activités dans ce pays".
Après avoir rappelé les relations historiques solides entre les deux pays, le Président du Conseil des ministres italien a appelé à l'impératif de travailler "main dans la main dans tous les domaines".
Il a ajouté que les entreprises italiennes sont présentes en Algérie dans plusieurs domaines, à leur tête l'énergie, les infrastructures de base, le transport et l'industrie agroalimentaire, appelant à l'élargissement de ces partenariats à d'autres secteurs, comme les énergies renouvelables, l'industrie pharmaceutique et les nouvelles technologies.
Pour sa part, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Kamel Rezig a appelé les différents acteurs italiens dans le monde des Affaires "à renforcer leur présence en Algérie et à contribuer ensemble à la promotion des relations économiques et commerciales à de plus hauts niveaux et de nouvelles perspectives conformément au principe gagnant-gagnant".
Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio a affirmé la disponibilité de son pays à saisir les opportunités de coopération offertes avec l'Algérie, "premier partenaire de l'Italie en Afrique", réaffirmant l'engagement de son pays à œuvrer pour l'élargissement des relations économiques et commerciales avec l'Algérie.
Il a estimé, en outre, que les entreprises italiennes se trouvent aujourd'hui face à plusieurs avantages concurrentiels et opportunités d'investissement exploitables en Algérie dans les secteurs de la transition énergétique, du développement de l'hydrogène vert, des nouvelles technologies, des micro-entreprises, de l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire et autres secteurs.
Lors du Forum, les représentants de plusieurs instances et entreprises des deux pays ont présenté leurs offres sur les opportunités offertes pour renforcer le partenariat économique bilatérale.
A ce propos, le Directeur général (DG) de l'Agence nationale de promotion de l'investissement (ANDI), Mustapha Zikara a affirmé que le nouveau cadre législatif de l'investissement offrirait de multiples avantages et facilitations qui permettront aux investisseurs étrangers de tirer profit des opportunités que recèlent l'Algérie dans différents domaines.
Dans le même ordre d'idées, le DG de l'Agence italienne du commerce extérieur (ICE), Roberto Lungo a indiqué que le forum économique algéro-italien avait constitué "un signal fort" de la puissance des relations historiques liant les deux pays, jugeant pour autant indispensable d'úuvrer à l'élargissement des partenariats à l'avenir.
"Nous ne voudrions pas seulement exporter vers l'Algérie, nous souhaiterions également renforcer la coopération bilatérale", a-t-il soutenu, citant à titre d'exemple les secteurs de l'industrie pharmaceutique et l'agroalimentaire où il est possible d'établir des partenariats.
La vice-présidente de la Confédération italienne de l'Industrie, Barbara Beltram a salué, pour sa part, le nouveau cadre législatif de l'investissement en Algérie, en ce sens qu'il incite les entreprises italiennes à accéder au marché algérien et à investir dans plusieurs secteurs.
L'Algérie et l'Italie contribuent efficacement à la stabilité de la Méditerranée, a-t-elle soutenu, invitant à travailler de concert davantage afin de réaliser un partenariat dans lequel les entreprises des deux pays soient de véritables vecteurs.