Le docteur Ahmed Kettab : l'exigence d'un conseil national pour les sécurités hydrique et alimentaire

07/09/2022 - 11:04

De l’avis de l’expert en ressources hydriques, le docteur Ahmed Kettab, le phénomène de raréfaction de l’eau induite par les changements climatiques, aura un impact très inquiétant plutôt sur l’agriculture que sur l’alimentation en eau potable des populations. L’agriculture étant le plus gros consommateur d’eau,  « c’est à ce niveau là qu’on est appelés à revoir tout notre mode de consommation et stratégie de gestion de l’eau ».

M. Kettab, qui s’exprimait ce matin au sein de l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, assure que l’on ne pourra pas faire face aux effets des changements climatiques qui induisent, nous le voyons tous les ans, des feux de forêts et des inondations spectaculaires un peu partout dans le monde. La stratégie serait plutôt de s’y adapter en revoyant totalement notre mode de consommation et d’exploitation des ressources.

Pour ce qui est de la ressource hydrique, l’invité de la Radio se montre moins soucieux de l’alimentation en eau potable que du secteur de l’agriculture, d’où l’enjeu de la sécurité alimentaire qui plane sur la planète. A ce propos, il préconise, entre autres, le développement et la sélection d’espèces moins consommatrices d’eau, l'adoption de modes d'irrigation plus économes tel que le goutte-à-goutte localisé par un système électronique.  

Autre proposition avancée par docteur Kettab, la création d'un Conseil national placé sous l'autorité du président de la République et chargé de la sécurité hydrique et alimentaire, et qui sera soutenu par des études prospectives.    

 

Les propositions de M. Ahmed Kettab au manque d'eau 

 

 

 

A propos de la mobilisation des eaux superficielles, l'invité de la Radio rappelle que « Nous avons 80 barrages et prochainement 85 qui vont contenir 10 milliards de m3. Malheureusement, ils n’arrivent même pas à se remplir au tiers », a-t-il souligné. Ceci est dû au fait qu’en plus des faibles précipitations, l’évaporation de l’eau sous l’effet des hautes températures, y est pour beaucoup.