Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé lundi depuis la wilaya de Constantine, des mesures de facilitation et d’encouragement au profit des investisseurs dans le domaine pharmaceutique en vue de promouvoir ce créneau stratégique.
Réduire au maximum les délais d’étude des dossiers d’investissement figure parmi les principales mesures prises dans ce cadre, a souligné le ministre au cours d’une conférence de presse, précisant que des instructions viennent d’être données pour répondre aux dossiers d’investissement dans un délai ne dépassant pas le (1) mois.
Mettant en exergue le code d’investissement qui doit permettre de soutenir le processus de création d’une industrie de médicament, l’ouverture de nouveaux postes d’emploi et la réduction de la facture d’importation, le ministre a indiqué que des dispositions ont été aussi prises pour éradiquer la surfacturation.
Il a dans ce cadre estimé que le nouveau code d’investissement devra permettre de distinguer les professionnels des spéculateurs et des lobbies freinant le développement de l’industrie pharmaceutique en Algérie.
S’agissant de la disponibilité du médicament sur le marché national, M. Aoun qui a fait part d’une certaine "tension" en la matière, a insisté sur l’urgence d’édifier une réelle industrie pharmaceutique pour mieux répondre aux besoins nationaux.
A l’usine Saidal de Constantine, le ministre a insisté sur l’importance de la formation dans la rentabilisation des efforts déployés dans le domaine de l’industrie du médicament, et a insisté également sur la "stabilité" des cadres de cette usine.
M.Aoun qui a assisté à des présentations sur les perspectives de développement de cette usine à travers des projets pour la production entre autres du vaccin antigrippal, de dérivés de sang, de bio similaire pour le traitement du cancer, de molécules biologiques innovantes, a appelé à collaborer avec les secteurs concernés (Agence nationale du sang entre autres) pour réussir ces projets.
Il a appelé également à optimiser l’exploitation des lignes de production de l’usine de Saidal fonctionnant, selon lui, en deçà de sa capacité, à travers la consolidation de la formation et de la compétence technique.
S’agissant du vaccin anti-Covid, le ministre a fait part d’une quantité de 3 millions de doses en stock à Saidal qui vient renforcer le stock existant estimé à 13 millions de doses ce qui permet de couvrir la demande à tout moment.