Les prix du pétrole peinaient à repartir du bon pied, ce lundi, après une semaine de forte baisse, la vigueur du Covid-19 en Europe planant sur la demande d'or noir. Le prix du baril de Brent s’affiche, ce matin à Londres, à 78,79 dollars, en baisse de 0,13% par rapport à la clôture de vendredi.
Le marché évolue à tâtons "dans un contexte d'inquiétude croissante pour la demande", estime l'analyste Walid Koudmani. En Europe, redevenue l'épicentre de la pandémie de Covid-19, le retour de mesures drastiques telles qu'un confinement en Autriche fait planer le risque d'un coup de frein sur la consommation d'or noir.
En parallèle, les Etats-Unis et le Japon "font pression sur les producteurs pour qu'ils augmentent la production et répondent aux inquiétudes inflationnistes actuelles", reprend M. Koudmani. Une ponction éventuelle de l'administration américaine dans les réserves stratégiques du pays, qui se débat avec une inflation persistante alimentée par les prix élevés de l'énergie, est également sur la table depuis plusieurs semaines.
Dans ce contexte, la prochaine réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés de l'Opep+, prévue le 2 décembre, est très attendue par le marché. Ce sommet permettra à l'organisation de statuer sur l'offre du début de l'année prochaine.
Un dollar américain en pleine forme accentue également la pression sur les cours du brut, rendus plus onéreux aux investisseurs munis d'autres devises.
APS