C’est en présence des chefs d’Etats arabes, mais aussi d’invités d’honneur, dont le secrétaire général des Nations Unies, M. Antonio Guterres, le président d’Azerbaidjan, actuel président du Mouvement des non Alignés, M. Ilham Aliyev, le président du Sénégal et actuel président de l’Union Africaine, M. Macky Sall et le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), M. Hissein Brahim Taha, que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a prononcé, ce mardi soir au Centre international des conférences Abdelatif Rahal d’Alger, son allocution d’ouverture officielle du 31e Sommet des Etats arabes.
Dans son discours, le désormais actuel président du Sommet arabe, après le passage de la présidence tournante de la Tunisie vers l’Algérie, a d’abord souhaité la bienvenue aux hôtes de l’Algérie en ce jour de commémoration, en ce 1er Novembre, par le peuple algérien, du 68ème anniversaire de la glorieuse Révolution pour son indépendance.
Le président Tebboune a ensuite remercié le président Tunisien, M. Kais Essaied, pour tous les efforts colossaux déployés par la Tunisie durant sa présidence du 30ème sommet de la Ligue arabe.
Le président de la République a aussitôt planté le décor en rappelant le contexte mondial très particulier avec ses menaces qui pèsent sur les peuples et la région arabes, mais surtout précisé tout de go la question centrale de ce sommet, à savoir la cause palestinienne. « Devant l’incapacité du Conseil de sécurité de l’ONU à garantir la solution à deux Etats, nous sommes appelés à redoubler d’efforts pour le soutien politique et matériel du peuple palestinien dans sa résistance face aux crimes organisés qu’il subit. Nous devons, dans ce contexte, renouveler notre engagement », a-t-il dit, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre le processus de réconciliation inter palestinienne.
Il a aussi rappelé les forces et avantages compétitifs, au plan économique, que représente la région des pays arabes avec ses immenses richesses lui conférant une force dont elle est appelée à prendre conscience et avec laquelle il faudra dorénavant compter sur la scène internationale. « Nous devons reprendre confiance pour avoir une influence dans l’économie mondiale », a-t-il dit, appelant à « la constitution d’un pole économique arabe à même de préserver nos intérêts communs ».
Dans ce même ordre d’idées le président Tebboune a appelé à l’institution d’un Fonds monétaire arabe pour le soutien des pays arabes en difficulté, ainsi que l’impératif soutien à la jeunesse arabe.
Autre point central évoqué par le président, et non des moindres, figurant justement à l’ordre du jour de ce sommet, « la nécessité d’une profonde réforme de la Ligue des Etats arabes, et ce, au vu des réalités du monde arabe actuelles (…) en orientant nos efforts en direction du citoyen arabe appelé à être un élément actif », a-t-il souligné. L’ambition est ainsi de permettre à la Ligue arabe de jouer pleinement son rôle de fédérateur pour faire face aux défis qui se posent au double niveau régional et international.
Enfin, le président du Sommet arabe n’a pas manqué d’exprimer son optimisme et sa « profonde confiance quant aux résultats concrets et fructueux qui vont couronner notre sommet, notamment lors de la séance des consultations », a-t-il dit.
Du CIC : Yasmina Ferchouch / Radio Algérie Multimédia