L'ONU a condamné lundi l'expulsion, par l'entité sioniste, de l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, détenu depuis mars sans accusation formelle, qualifiant le procédé de «crime de guerre».
«Le droit international humanitaire interdit l'expulsion de personnes protégées d'un territoire occupé et interdit explicitement de contraindre ces personnes à prêter serment d'allégeance à la puissance occupante», a commenté un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Jeremy Laurence.
«Expulser une personne protégée d'un territoire occupé est une violation grave de la Quatrième Convention de Genève, constituant un crime de guerre», a-t-il ajouté dans une déclaration envoyée aux médias.
Salah Hamouri a été expulsé dimanche vers la France. Agé de 37 ans, M. Hamouri avait été condamné en mars à trois mois de détention administrative.
Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU «condamne l'expulsion» de M. Hamouri vers la France, «et nous sommes profondément préoccupés par le message terrifiant que cela envoie à ceux qui £uvrent en faveur des droits humains dans le territoire palestinien occupé», a souligné M. Laurence.
Son expulsion, a-t-il déploré, «met en lumière la situation vulnérable des Palestiniens vivant à El Qods-Est». C'est également «le signe d'une nouvelle détérioration grave de la situation des défenseurs palestiniens des droits humains», a-t-il ajouté.
Le Haut-Commissariat a appelé les autorités de l'occupation à annuler l'ordre d'expulsion.