Les travaux du 36e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont débuté, samedi à Addis-Abeba, avec la participation du Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Présidant l'ouverture de ce sommet, placé sous le thème "Accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africain (ZLECAf)", le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat a déclaré que cette session intervenait dans un contexte international marqué par l'instabilité alimentée par des conflits géopolitiques, ce qui eu une incidence inévitable sur le continent africain.
S'ajoute à cela, a-t-il dit, la baisse de la croissance économique au plan mondial au cours des trois dernières années, d'où la nécessité pour les pays de l'UA de "dynamiser de nouveaux mécanismes à même de garantir des solutions à cette situation", tout en "œuvrant à l'appui de la solidarité entre les Etats".
"Une situation qui s'aggrave de plus en plus, d'autant que certains pays africains font face, seuls, à la menace du terrorisme, ce qui suscite davantage nos interrogations sur l'existence de la solidarité africaine", a-t-il poursuivi.
L'accélération de la mise en place de la ZLECAf figure parmi les solutions pratiques en vue de mettre le continent africain à l'abri de ces crises économiques internationales, a-t-il rappelé, précisant que les dirigeants africains doivent accélérer la réalisation de cet objectif, au moins en ce qui concerne la libre circulation des personnes et des biens.
Dans ce cadre, les dirigeants africains sont appelés à "intensifier les efforts pour se positionner sur l'échiquier international", a souligné M. Faki, relevant "avec satisfaction" l'évolution enregistrée dans la demande d'admission de l'UA au G20, de manière à "permettre à l'UA de contribuer à la proposition de solutions aux conflits internationaux" et à souligner l'impératif de permettre à l'Afrique de devenir un membre permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Par ailleurs, M. Faki a évoqué la question des changements inconstitutionnels opérées dans certains pays africains, jugeant primordial de revoir le système pénal adopté par l'UA pour faire face à ce type de changements et leur conférer davantage "d'efficacité".
Le SG de l'UA s'est félicité, d'autre part, du progrès enregistré dans le processus de mise en œuvre de la feuille de route relative au projet "Faire taire les armes" à l'horizon 2030, lequel contribuera grandement à l'atténuation des crises sévissant dans certains pays d'Afrique.
La présidence tournante de l'UA a été confiée au président de la République des Comores, Azali Assoumani, par son homologue sénégalais, Macky Sall.
APS