Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a indiqué dimanche à Addis Abeba, que les dirigeants africains s'employaient à cristalliser une approche qui permette d'unifier et de faire entendre la voix de l'Afrique sur la scène internationale à l'égard des problèmes auxquels le monde est confronté, notamment ceux ayant un impact direct sur les pays du continent.
Dans une déclaration, en marge des travaux du 36e Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA, le Premier ministre a précisé qu'"un travail est en cours au niveau des dirigeants africains pour unifier la voix de l'Afrique afin qu'elle puisse régler les problèmes du continent à son niveau, mais aussi pour que son point de vue soit audible à l'égard des problèmes auxquels le monde est confronté, notamment ceux ayant un impact direct sur le continent".
Ces problèmes mondiaux, qui impactent les chaînes d'approvisionnement et les matières premières, "ont des répercussions notables sur les budgets des pays africains en proie à la crise de la dette, qui est actuellement le principal obstacle qui entrave la concrétisation d'un développement réel", a estimé M. Benabderrahmane.
Cela étant, l'Algérie, qui n'a pas de dette extérieure et possède des mécanismes permettant de réaliser les grands équilibres, est en mesure d'aider les frères africains, a affirmé le Premier ministre.
Le Sommet africain "a constitué une opportunité pour exposer la vision de l'Algérie sur l'activation des mécanismes de paix et de sécurité en vue de parvenir à la stabilité des pays du continent".
Le Premier ministre a qualifié la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d'octroyer un milliard de dollars à l'Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, de "grand avantage pour le processus d'activation des mécanismes de solidarité africaine, partant de l'approche algérienne selon laquelle la paix et la sécurité en Afrique ne peuvent être concrétisées sans un développement efficace".
Ainsi, poursuit le Premier ministre, "cette décision juste vise à aider les pays africains à accéder à la voie du développement durable, permettant de sédentariser les peuples africains dans leurs pays et d'associer développement local et dimension d'intégration", concrétisant "la vision de l'Algérie qui veut aider et accompagner les pays africains pour accéder aux voies de développement à même d'atteindre cet objectif".