Le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, à partir de 2023, constituera une bouffée d'oxygène pour les sociétés d'assurances, compte tenu de la part de l’assurance automobile qui génère près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances, estime le Conseil national des assurances (CNA).
«Le marché national des assurances, notamment l’assurance Automobile, connaitra certainement un autre rythme de croissance, à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie», prévoit le Conseil dans une lecture sur le dénouement du dossier de l'automobile en Algérie.
Publié sur son site web, le texte rappelle qu'après quelques années de «tergiversations», les domaines de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, connaissent «un dénouement pouvant répondre aux attentes du consommateur algérien».
A cet effet, le marché national des assurances, notamment l’assurance automobile, connaîtra «certainement un autre rythme de croissance», à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie, explique le CNA.
Il a également souligné que ces nouveautés, relatives à la construction de véhicules neufs sur le territoire national et les concessionnaires automobile qui y sont agréés, sous des conditions «mieux étudiées», vont avoir des retombées «certaines» sur le marché des assurances, en particulier, et l’économie nationale, en général.
Le CNA a, dans ce sens, affirmé que le secteur national de l’automobile demeure lié aux assurances, notamment la branche «Automobile» qui génère, d'après le texte, «près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances».
Il a, ainsi, relevé que ces dernières années, le marché de l’assurance «Automobile» a subi les contrecoups de la fermeture des usines de montage et la cessation de l’importation des véhicules neufs, assurant que la reprise du secteur de l’industrie de construction de véhicules neufs et de l’activité des concessionnaires «devra permettre le retour des partenariats avec les assureurs, du fait que l’assurance est souvent l’un des arguments de vente».
En plus de l’assurance «Automobile», celle du «Crédit» devrait aussi connaître une nouvelle dynamique, car les assureurs devraient également prendre en compte les dispositions des cahiers des charges en matière d’assurances des infrastructures et/ou des produits commercialisés par les concessionnaires et constructeurs de véhicules neufs, indique le CNA.
Outre le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, concrétisées en novembre dernier, sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à travers la publication de décrets exécutifs fixant les conditions et modalités de leur exercice, ainsi que les cahiers de charges y afférents, la relance de l'importation des voitures de moins de trois ans, dans le cadre du projet de loi de finances de 2023, devra également redynamiser le secteur des assurances.
Les conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d'occasion, de moins de trois ans, acquis par les particuliers résidents, ont été fixées par un décret exécutif publié, lundi dernier, au Journal officiel N°11.
Egalement décidée par le Président de la République, la relance de l'importation de véhicule d'occasion concerne tout véhicule, de tourisme ou utilitaire, usagé dont l'âge «ne dépasse pas les trois ans», indique le texte, précisant qu'il est autorisé d'importer uniquement les véhicules particuliers, de tourisme ou utilitaire, électrique ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique).
Ces différentes mesures permettront au marché national de commencer à accueillir des véhicules neufs ou d'occasion, commercialisés par des concessionnaires ou importés par des particuliers, ce qui devra booster l'activité et la croissance de plusieurs autres secteurs et activités, dont celui des assurances.