Le développement des Energies renouvelables s’impose. L’Algérie est appelée à accélérer sa transition énergétique et l’apport des compétences algériennes établies à l’étranger s’avère considérable pour atteindre les objectifs tracés par le gouvernement.
Invité, ce jeudi, de la rédaction de la Chaine 3, Karim Zaghib, professeur titulaire à l’université de Concordia à Montréal au Canada, qualifié du père de la batterie électrique, évoque son ambition d’aider l’Algérie dans sa transition énergétique et sa récente rencontre avec les hauts responsables de l’Etat pour une perspective de collaboration. « Actuellement on est un groupe de quatre personnes. On a un projet pour travailler sur la transition énergétique et sur la batterie.», affirme-t-il
Pour lui, il faut absolument voir « comment on accélère la production des batteries lithium, d’une part, réfléchir à l’hydrogène et surtout accélérer la production de l’énergie solaire en premier pour le marché algérien afin de diminuer la dépendance au pétrole et au gaz. » En clair, si on produit de l’énergie, il faut également penser à la stocker. « Les batteries de l’hydrogène c’est l’avenir, il faut donc mettre la main à la patte rapidement pour que le développement et la production se fassent en Algérie. On a tous les moyens pour le faire », estime-t-il.
Enchainant dans le même ordre d’idée, l’invité fait savoir que notre pays ne manque pas de potentiel, puisqu’il dispose d’un écosystème unique au monde. «Donc, on doit se positionner au niveau des pays producteurs d’énergies propres», dit-il. Riche en énergies fossiles, l’Algérie serait plus inspirée de faire comme la Norvège, qui a investi dans les énergies propres et devenue un leader dans ce domaine. « Vendre du gaz et du pétrole et investir davantage dans la transition énergétique », recommande le Pr Zaghib.
D’autre part, l’invité appelle les autorités algériennes à accélérer la généralisation des voitures électriques, puisque, selon lui, il n’y aura plus de voitures, roulant à l’essence ou au diesel, d’ici 2025, notamment en Europe. « On doit réaliser des projets pilotes dans les grandes villes, sur les flottes de taxis ou bien les voitures des élus locaux à titre d’exemple », ajoute-il en proposant de doter nos autoroutes en stations de recharge rapide et pourquoi ne pas penser à fabriquer la voiture électrique « avec des modèles et designs algériens », conclut-il.