Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a procédé mardi à Alger à l’installation du Haut comité d'évaluation et d'alerte des risques budgétaires (HCRB), une instance chargée notamment d’identifier les risques budgétaires potentiels, susceptibles d'affecter les finances publiques, d’évaluer leur probabilité de survenance, ainsi que d’apprécier les dispositifs existants visant à maîtriser ces risques, indique un communiqué du ministère.
Créé en application du décret exécutif n 20-335 fixant les modalités de conception et d’élaboration du cadrage budgétaire à moyen terme, ainsi que par l’arrêté du 8 juin 2021 fixant ses missions et son organisation, ce comité se charge aussi de la mise en place d'une plate-forme d'échange de données avec les institutions de l'administration publique et d’une démarche de suivi de l’évolution des indicateurs de gestion des risques budgétaires, précise la même source.
Dans une allocution à cette occasion, le ministre des Finances a souligné que la mise en place du HCRB, « qui est un instrument important du nouveau mode de gouvernance financière, constitue une étape importante dans la modernisation de la gestion des finances publiques et la consolidation de la confiance des citoyens dans la gestion des deniers publics. »
Il s'est dit convaincu « que cette démarche contribuera de manière significative à l'amélioration de la qualité de la gestion des finances publiques et à la prévention des risques budgétaires", ajoutant que "la création de cet organe s'inscrit dans la continuité des réformes engagées par les pouvoirs publics pour l’amélioration de la transparence et la qualité de l'information budgétaire. »
Présidé par le ministre des Finances, le comité est composé des directeurs généraux relevant du ministère des Finances, du chef de l'Inspection générale des finances et du DG du Fonds national d'investissement (FNI), mais il peut dans le cadre de l'accomplissement de ses missions, faire appel à toute personne qui, en raison de sa compétence, est susceptible de contribuer utilement aux travaux inscrits à son ordre du jour, précise le communiqué.
Il s'agit, en outre, d'un instrument qui permet d’identifier et de prévoir les risques liés aux équilibres macroéconomiques, à la dette publique, au financement des systèmes de sécurité sociale, aux participations de l'Etat (établissements et entreprises publics) ainsi qu’aux finances des collectivités locales.
Selon les explications du ministère, à l'issue de chaque exercice, le Comité élaborera un rapport de synthèse intitulé « déclaration des risques budgétaires » portant sur les risques budgétaires et les propositions visant à limiter leurs effets, et ce en prévision des travaux de préparation du projet de loi de finances
De plus, le HCRB se réunit en session ordinaire deux fois par an, et se réunit en session extraordinaire.