Le peuple palestinien commémore, jeudi, le 47e anniversaire de la Journée de la terre, célébrée depuis le 30 mars 1976, en hommage à ceux qui sont tombés en martyrs sous les balles de l'occupation sioniste en défendant leurs terres confisquées illégalement et en se révoltant contre l'exil et la judaïsation.
La Journée de la terre a été décrétée en souvenir des événements du 30 mars 1976 lorsque la population palestinienne s'était révoltée contre la décision de l'entité sioniste de confisquer de grandes proportions de terres palestiniennes détenues encore par les Palestiniens après 1948. Cette opération avait induit la destruction de 418 villages arabes avec interdiction pour leurs habitants d'y retourner. Les affrontements avec les forces d'occupation avaient alors fait six morts parmi les Palestiniens, des centaines de blessés et des milliers d'arrestations.
Depuis, le peuple palestinien commémore chaque année la Journée de la terre, en organisant une série de manifestations et de rassemblements à travers les territoires palestiniens occupés, l'occasion pour réaffirmer son attachement à ses racines, sa patrie et son histoire marquée par la résistance face à l'occupant qui continue de s'accaparer ses ressources et sa terre. Il s'agit aussi d'une nouvelle occasion pour confirmer l’unité des territoires palestiniens, du peuple palestinien et de l'identité palestinienne, ainsi que la fidélité à la mémoire des martyrs et à leurs sacrifices consentis pour défendre leur terre et leurs droits.
La Journée de la terre, célébrée aussi dans le monde arabe et par les épris de liberté partout dans le monde, intervient cette année dans un contexte marqué encore par la poursuite par les autorités de l'occupation sioniste de la spoliation des terres, de leurs tentatives de judaïsation et des projets d'implantation de nouvelles colonies, illégales, dans les villes palestiniennes, en particulier à El-Qods occupée.
L'illégalité des colonies réaffirmée à l'ONU
Conscient de la valeur et de l'importance de la terre pour le peuple palestinien et son attachement au droit de retour, à tout prix, l’occcupant sioniste poursuit inéluctablement sa politique illégale d'implantation de colonies pour chasser les Palestiniens et imposer le fait accompli, ignorant ainsi la position de la communauté internationale et faisant fi de toutes les chartes et lois internationales qui considèrent la colonisation des terres palestiniennes contraire aux conventions internationales.
Dans ce contexte, l'occupant sioniste a diffusé vendredi des appels d'offres pour la construction de plus de 1 000 logements en Cisjordanie occupée. Les 22 et 23 février derniers, des projets de construction de plus de 7 000 logements dans des colonies à travers la Cisjordanie occupée ont été adoptés. Ces unités faisaient partie des plans annoncés par l'occupant le 12 février, sans oublier la décision d'autoriser rétroactivement neuf avant-postes de Cisjordanie occupée, ce qui a provoqué un tollé international, rappelle-t-on.
Pour les Palestiniens, ces mesures unilatérales sont inacceptables au regard des résolutions internationales et des accords bilatéraux signés et conduiront à plus de tension et d'escalade, tandis que la communauté internationale a rejeté et condamné la décision de l'entité sioniste de «légaliser» neuf colonies illégales en Cisjordanie occupée, y voyant «un mépris» pour elle et une nouvelle «provocation au peuple palestinien».
Et plus récemment encore, neuf Etats membres du Conseil de sécurité à savoir le Brésil, l'Equateur, le Gabon, le Ghana, le Japon, Malte, la Suisse, les Emirats arabes unis et la France ont réaffirmé l'illégalité des colonies de peuplement.
Dans une déclaration commune écrite et rendue publique mercredi dernier, les neuf pays ont réitéré la demande du Conseil de sécurité à l'entité sioniste de «cesser immédiatement et complètement toutes les activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, y compris à El-Qods-Est».
Selon le dernier rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) sur la protection des civils, qui couvre la période du 28 février au 13 mars, l'occupant sioniste a démoli, confisqué ou forcé des personnes à démolir 35 structures - dont huit avaient été fournies par des donateurs à titre d'aide humanitaire - dans la zone C et El-Qods-Est.
Le document indique que le mois de février «a représenté le nombre mensuel le plus élevé de structures démolies à El-Qods-Est depuis avril 2019», notant qu'un total de 36 structures ont été démolies, contre une moyenne mensuelle de 11 en 2022.