Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, jeudi à Alger, que son département ministériel avait lancé une étude de faisabilité pour le transfert de plusieurs structures énergétiques en dehors du tissu urbain dans plus de 30 wilayas, relevant que l'opération sera lancée «dans les plus brefs délais» pour certaines structures.
Le ministre s'exprimait lors d'une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, et présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, et plusieurs membres du Gouvernement.
Répondant à une question du sénateur, Saadoune Moulay Lakhdar, concernant le transfert du centre enfûteur de gaz butane de la ville d'Ain Beida (Oum el Bouaghi), M. Arkab a rassuré que son département ministériel «a lancé une étude de faisabilité pour le transfert de plusieurs structures énergétiques de ce type (se trouvant dans les villes), en dehors du tissu urbain en coordination avec les ministères de l'Intérieur et des
Collectivités locales et des Finances, et ce, dans l'objectif de réunir toutes les conditions devant faciliter ces opérations, notamment les assiettes foncières et la couverture financière de l'opération».
Le ministère a finalisé ces études dans plusieurs wilayas, «englobant plus de 30 wilayas ayant le même problème, à savoir l'existence de structures énergétiques à l'intérieur du tissu urbain en raison de l'extension aléatoire des villes», a poursuivi le ministre, soulignant que la première opération consistait en l'inventaire du matériel et que l'étude financière était achevée. L'opération de transfert des structures énergétiques en dehors du tissu urbain sera lancée prochainement, a-t-il précisé.
Il a indiqué, en outre, que le centre enfûteur de gaz butane de Aïn Beida avait été équipé des derniers appareils et technologies en matière de sécurité, soulignant que «la présence de ce centre au centre-ville d'Aïn Beida gêne relativement la population, une situation causée par le non-respect des distances légales préalablement définies pour protéger la population et les installations énergétiques à cause de l'évolution anarchique du tissu urbain».
Rassurant que ce problème sera résolu, le ministre a déploré le fait que ce phénomène «ne concerne pas seulement la daïra d'Aïn Beida, mais existe réellement dans plusieurs wilayas du pays».
A une autre question évoquée par le sénateur Abdeldjalil Bendjerad sur le congé exceptionnel accordé aux travailleurs de Hassi R'mel durant la pandémie Covid-19, le ministre a expliqué que les travailleurs de Sonatrach avaient bénéficié, à l'image de tous les employés des autres entreprises et de la fonction publique au niveau national, d'un congé exceptionnel durant cette pandémie, ayant concerné notamment les malades chroniques, les personnes âgées et les femmes enceintes dans le souci de prévenir la propagation du virus et de préserver la santé et la sécurité des travailleurs.
«Alors que des travailleurs de Sonatrach, y compris de Hassi R'Mel, étaient en congé exceptionnel, la compagnie a continué de verser leur salaire entier (y compris les primes), et ce en vue de garantir des conditions de vie acceptables pour ces derniers lors de cette période», a-t-il assuré.
Après l'amélioration de la situation sanitaire et le retour des travailleurs à leurs postes, la direction régionale de Hassi R'Mel a enregistré une moyenne l'accumulation de -69 jours de solde de congé anticipé (congé négatif) pour chaque agent. La baisse de ce solde se faisait graduellement pour chaque agent».
Dans le même cadre, M. Arkab a évoqué que «les mesures prises pour le traitement de ce dossier y compris l'élaboration d'un calendrier pour ces agents en vue de régulariser leur situation tout en prenant en compte la nécessité de service durant des périodes définies».
Répondant au commentaire du même sénateur, le ministre a rappelé que Sonatrach avait créé une commission au niveau du président directeur général pour la prévention et la lutte contre la corruption, ajoutant «nous avons également des équipes de contrôle au niveau du ministère pour contrôler toutes les actions engagées par les sociétés sous tutelle».
APS