« L’Algérie dispose de beaucoup de potentialités lui permettant d’être un pays conquérant à même de booster ses exportations et d’améliorer sa situation économique et financière. Mais pour cela, il faut garantir de la qualité de la production nationale, à travers l‘obligation de l’accréditation des organismes de normalisation », souligne Noureddine Boudissa, DG de l’Organisme Algérien d’Accréditation (Algerac), ce dimanche matin, dans l’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
« Le ministère du Commerce vient de publier un décret exécutif concernant la mise en place d’un réseau de laboratoires multidisciplinaires, publics et privés, pour aider les pouvoirs publics à réguler et à accompagner les exportateurs algériens », relève Noureddine Boudissa qui se félicite que « ce réseau inclut l’accréditation comme un préalable pour obtenir l’agrément et pouvoir exercer ».
Jusque là, Algerac a accrédité près de 130 organismes et compte quelques 70 organismes en cours d’accréditation. L’objectif étant, selon Noureddine Boudissa, « d’atteindre très prochainement, les 240 organismes accrédités ». « A condition que l’Etat facilite l’accès aux crédits et bonifications pour ceux qui souhaitent aller vers cette démarche d’accréditation », précise le DG d’Algerac.
« Nous devons nous rendre compte des exigences du marché africain »
Noureddine Boudissa prévient : « même si les normes internationales ISO et autres sont connues, chaque pays applique ses propres barrières normatives pour protéger son marché ». Le responsable recommande que l’Algérie étudie avec précision les spécificités des normes appliquées notamment en Europe et en Afrique. « Contrairement à ce que disent certains, l’Afrique est en train de se structurer et d’intégrer les normes dans son commerce, nous devons nous rendre compte des exigences du marché africain commun, si stratégique pour l’Algérie, pour pouvoir s’y placer et défendre les intérêts de la production nationale. »
Concernant le partenaire européen, Noureddine Boudissa en appelle à obtenir la poursuivre l’assistance technique européenne lors des prochaines renégociations de l’Accord d’association avec l’UE. Selon lui, « le challenge de 2022 c’est de donner des certificats de conformité, appelés certification produit, à la production nationale destinée au marché extérieur ». Le chantier est lancé : « le système pour la certification produit d’Algerac a été créé, les experts ont été formés et nous sommes capables de répondre à la demande nationale », affirme le responsable. Pour autant, Noureddine Boudissa insiste sur « les mesures légales à prendre pour assurer un plan de charge aux certificateurs accrédités ».
Radio Algérie Multimédia