L'Algérienne des eaux (ADE) a procédé à la réparation de plus de 350.000 fuites d'eau en 2022 dans le cadre de son programme visant la préservation de la ressource hydrique et la lutte contre son gaspillage, a indiqué dimanche une responsable de la société.
Lors d'un exposé présenté aux travaux du 1er séminaire national « Eaux, environnement et pollution » (SEEP 2023), organisé par l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB), Mme Radia Dahmani, directrice contrôle qualité et régulation à l'ADE a affirmé que l'entreprise, qui a fait de la réparation des fuites une priorité afin de faire face aux pénuries et lutter contre le gaspillage de cette ressource vitale, a procédé à la réparation de 350.000 fuites d'eau en 2022.
Pour s'assurer de la qualité des eaux distribuées, l'ADE a effectué, en 2022, plus de 3 millions de tests de chlore pour vérifier le niveau de concentration de cet élément chimique dans les eaux traitées, poursuit Mme Dahmani.
Plus de 316.000 analyses bactériologiques et plus de 333.000 analyses physico-chimiques ont été effectuées afin de contrôler les caractéristiques des eaux traitées tels que le taux d'acidité, la densité des minéraux et d'autres éléments, a-t-elle ajouté.
La responsable a fait état, dans ce sillage, de plus de 7192 ouvrages de stockage d'eau potable nettoyés et stérilisés, relevant la participation de 970 experts qualifiés en matière de traitement et de contrôle de qualité des eaux à ces opérations.
L'ADE s'appuie sur un réseau de laboratoires, composé de 86 laboratoires de traitement situés au niveau des stations de traitement des eaux (plus de 106 stations), et 44 laboratoires nationaux répartis sur les différentes wilayas, ainsi qu'un laboratoire central équipé des dernières techniques aux normes internationales pour effectuer des analyses spécifiques.
Organisé par le Laboratoire d'électrochimie corrosion, métallurgie et chimie minérale (LECMCM) de l'USTHB, SEEP 2023 a pour ambition de « braquer les projecteurs sur des questions importantes liées à la rareté et à la pollution des ressources hydriques, et d'apporter des solutions académiques innovantes et efficaces à ces défis mondiaux urgents », selon le recteur de l'université, Djamel Eddine Akretche.
Cette initiative qui réunit les membres de la communauté scientifique au niveau national, des universitaires, des praticiens et des écologues, représente, selon la directrice du laboratoire, Hafida Ghoualem, une opportunité précieuse pour les scientifiques et les spécialistes pour échanger, contribuer à la prise de conscience, et appuyer les efforts communs afin de parvenir à un avenir durable et sain pour les ressources hydriques.
Cet évènement scientifique se veut « un espace pour débattre des enjeux internationaux liés à l'eau et à la pollution, notamment les pénuries, la pollution des ressources hydriques et les effets du changement climatique », a-t-elle ajouté.