Hier comme aujourd’hui, l’Algérie réaffirme plus que jamais sa position constante de non alignement. Une position adoptée avant même notre indépendance. De l’indépendance à ce jour, beaucoup de chemins et étapes ont été parcourus. C’est ce que nous relate Hanane Saici, dans ce documentaire de 13 minutes, alors que nous célébrons le 61e anniversaire de notre fête d’indépendance.
Alors que la plupart des pays s’évertuaient à choisir leurs camps après la Seconde guerre mondiale, ceux qui ne voulaient pas intégrer ni le bloc de l’Est ni celui de l’Ouest pendant la guerre froide, faisaient leur entrée spectaculaire à la scène politique et diplomatique internationale après la Conférence de Bandung en avril 1955. « Cette conférence a appelé à se démarquer des deux blocs et par conséquent, s’est appuyée sur le droit de peuples à l’autodétermination, dont l’Algérie et la Palestine », fait remarquer, Arselane Chikhaoui, expert en relations internationales.
« Le mouvement des pays non-alignés n’était pas un bloc, mais il s’agissait d’une voie politique qui voulait et devait se faire entendre du fait qu’elle était constituée de pays fraichement indépendants », poursuit-il.
Dans la continuité de la Déclaration de Bandung, en septembre 1961, le GPRA, représenté par Ben Youcef Ben Khadda prend part à la Conférence de Belgrad. « C’est encore une fois l’Algérie qui va réunir le plus grand nombre de chefs d’états et de gouvernements », précise de son côté, Amazit Boukhalfa, journaliste et chercheur en histoire.
Entre le 5 et le 9 septembre 1973, l’Algérie est la capitale des Non-alignés. La Conférence d’Alger réunit 75 états et organisations internationales. « L’ancien président Houari Boumediène parlait en tant que leader. Il a avantagé l’argument économique plutôt que l’argument politique », Amazit Boukhalfa, analyse M. Boukhalfa. Un avis partagé par Arselane Chikhaoui qui ajoute : « Cette Conférence a permis de donner une dimension économique aux pays des Non-alignés en complément de Bandung et Belgrade. Elle a fait ressortir un objectif clé, celui de la décolonisation économique qui ne pouvait être atteinte que par des actions concertées. »
Le non-alignement, un principe ancré dans l’AND algérien. « Nous sommes quelque par les inventeurs. La Révolution armée a livré au peuple algérien un pays non-aligné. Ne pas être non-aligné, c’est renoncer à un principe d’une Algérie moderne », souligne Amazit Boukhalfa.
Radio Algérie Multimédia