Les Espagnols aux urnes ce dimanche pour élire de nouveaux députés et sénateurs 

Les Espagnols aux urnes ce dimanche pour élire de nouveaux députés et sénateurs
23/07/2023 - 10:54

Les Espagnols se rendent ce dimanche aux urnes pour des élections législatives et sénatoriales anticipées, un scrutin qui s'annonce décisif au regard des enjeux à relever par le prochain vainqueur, en vue de réparer les préjudices subis au cours de ce dernier mandat sur tous les plans.

Prévues initialement pour la fin de l'année en cours, les élections législatives et sénatoriales de ce dimanche ont été convoquées par le chef du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, en mai dernier après un échec cuisant de sa formation politique: Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) aux  dernières municipales face notamment au Parti Populaire (PP).

Les partis en lice à cette échéance électorale doivent se répartir 350 sièges au Congrès des députés et 265 sièges au Sénat. Pour prétendre une majorité absolue, le vainqueur doit remporter 176 sièges au Congrès et 208 sièges au Sénat.

Quatre formations politiques sont parties en compétition pour ce rendez-vous électoral, à savoir  le Parti Populaire(PP), dirigé par Alberto Nunez Feijóo, Vox, dirigé par Santiago Abascal, Sumar, dirigé par Yolanda Diaz et le parti PSOE dirigé par Pedro Sanchez.

Le PP est donné par les sondages depuis le début de la campagne électorale, le 7 juillet courant, comme étant le grand favori de ces élections.

Le Parti Populaire a dominé de bout en bout la campagne électorale par ses idées novatrices mettant en avant une rupture totale avec le «sanchisme» (du nom de Pedro Sanchez).

Le débat télévisé opposant Feijóo à Sanchez a permis au chef du PP de démontrer les lacunes de son rival sur bien des dossiers et particulièrement sur celui des Affaires étrangères  qui aura causé des dégâts incommensurables pour l'image et la stature de l'Espagne.

A ce sujet, le chef du PP  a promis un retour à la position antérieure de son pays dans le dossier sahraoui, basée notamment sur la «transparence», en cas de victoire.

Il a ainsi affirmé que son éventuelle victoire le 23 juillet voudra dire un retour de l'Espagne à sa position antérieure dans ce dossier, basée sur «la neutralité, l'équilibre et la transparence».

Dans le même ordre d'idées, Il a ajouté que «la politique étrangère de son gouvernement sera à l'opposé de celle de l'Exécutif actuel».

«Il n'y aura pas de politique étrangère sans consulter le chef de l'opposition et je n'adopterai pas de (décisions qui engagent le pays) sans en demander l'autorisation au Congrès», a-t-il promis.

A la suite de ce débat télévisé, Alberto Nunez Feijoo a renforcé sa position dans les sondages devant Sanchez, selon le journal El Mundo.

A cet égard, il y a lieu de rappeler que les Espagnols ont désapprouvé à maintes reprises le revirement de Sanchez sur le conflit au Sahara occidental, à travers notamment les manifestations organisées dans plusieurs régions du pays. 

Donné pour sa part deuxième favori de ces élections, le parti Vox a promis de nombreuses réformes notamment dans le secteur de l'agriculteur et de la gestion de l'eau.

Le Pari Vox peut tisser une alliance avec le PP selon les observateurs pour pouvoir gouverner. Les deux partis se sont déjà alliés lors des municipales de mai dernier dans de nombreuses communes, affirment des observateurs.

APS