La 1ère station de recharge pour véhicules électriques a été mise en service, mercredi à la promenade des Sablettes (Alger), dans le cadre du plan stratégique de Sonelgaz qui vise à installer 1 000 bornes de recharge avant fin 2024.
La cérémonie d'inauguration de la station de recharge a été présidée par le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, du wali d'Alger, Mohamed Abdenour Rabehi, du Président-directeur général (P-dg) du groupe Sonelgaz, Mohamed Adjal et de nombre de cadres du secteur.
Le programme d'installation des bornes de recharge des véhicules électriques, confié au Groupe Sonelgaz, tend à consolider et à développer la transition énergétique et à promouvoir l'utilisation des véhicules électriques sur le marché national.
Le programme a été confié à deux filiales de Sonelgaz, à savoir la Société algérienne des industries électriques et gazières (SAIEG), chargée de l'ingénierie et du montage des bornes de recharge dans une première étape, puis de leur fabrication dans une seconde étape, ainsi que la Société algérienne de l'électricité et du gaz «Sonelgaz-distribution», chargée de l'exploitation et de la gestion des stations.
Le groupe Sonelgaz tend à travers ce programme à installer 300 bornes de recharge à la fin de l'année en cours 2023 et 700 autres bornes l'an prochain, avec un nombre total de 1.000 bornes avant fin 2024, selon les explications fournies lors de la cérémonie d'inauguration.
Le programme tracé pour l'année 2023 englobe l'installation de bornes de recharge au niveau des stations Naftal sur l'autoroute dont le nombre s'élève à 35 stations, à raison de deux bornes pour chaque station, ainsi qu'au niveau de 19 stations Naftal dans les grandes villes, avec une moyenne de 8 bornes pour chaque station, ainsi qu'au niveau de 39 stations Naftal dans les petites villes, avec une moyenne de deux bornes pour chaque station.
Le coût du projet s'élève à 15,073 milliards de DA, selon les données annoncées lors de la cérémonie d'inauguration, d'autant que le coût de la station de recharge «ordinaire» est estimé à plus de 16,6 millions de DA, tandis que le coût de la station de recharge «double» est de plus de 27,3 millions de DA.
Les stations de recharge, disposant de trois types de prises (adaptées aux voitures européennes, asiatiques et hybrides) sont dotées d'une puissance de 150 kilowatts extensibles à 300 kilowatts, pouvant recharger un véhicule en 15 minutes environ.
A cette occasion, M. Arkab a affirmé dans un discours que le lancement de la mise en service des bornes de recharge des voitures électriques consacrait l'adhésion totale de l'Algérie au processus de transition énergétique et l'orientation vers l'utilisation de l'énergie solaire, qui est à même de contribuer à réduire les émissions de carbone.
Ce plan prouve «notre détermination à aller de l'avant dans la concrétisation de nos engagements internationaux dans le cadre de la convention-cadre de l'ONU sur le changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre».
Le ministre a annoncé que le groupe Sonelgaz se lancera, début 2024, dans la fabrication des équipements et composants des bornes de recharge électrique des véhicules, insistant sur la maitrise technologique des industries relatives à la transition énergétique et de la formation d'une main d'œuvre qualifiée.
Pour sa part, le PDG de Sonelgaz a exprimé «sa fierté de cette réalisation, première du genre dans le pays», révélant que trois autres stations seront mises en service au cours de cette semaine.
M.Adjal a indiqué que le groupe Sonelgaz, et dans le cadre de l'encouragement de l'utilisation des voitures électriques, procèdera à l'acquisition de ce type de véhicules pour renforcer son parc automobile qui compte 4.000 véhicules.
Le premier responsable du Groupe a affirmé que les premières opérations de recharge seront «gratuites», pour encourager l'utilisation de ces stations.
Le PDG de la SAIEG, M. Youcef Defdaf, a précisé que la fabrication des stations de recharge se fera au niveau de l'unité de production de la société sise à El Eulma (Sétif), à travers un taux d'intégration de 41%.