Ghaza à feu et à sang, l'entité sioniste poursuit ses crimes de nettoyage ethnique 

Ghaza a feu 18.10.2023
18/10/2023 - 14:29

Le peuple de Ghaza est en train de subir un génocide sous les yeux de la communauté internationale, alors que l'occupant sioniste poursuit sans répit ses agressions barbares dans l'enclave palestinienne où il a bombardé mardi soir un hôpital, provoquant « une grande tragédie » lors de laquelle des centaines de martyrs ont été dénombrés.

Depuis le lancement de l'agression le 7 octobre, les atrocités sionistes s'intensifient dans la bande de Ghaza, causant des milliers de martyrs et de blessés, sans compter les innombrables dégâts matériels, au moment où les grandes puissances enchaînent les réunions sans parvenir à l'arrêt de cette dangereuse escalade, malgré moult appels dans ce sens à travers le monde pour soulager la population ghazaouie.

Ainsi, la situation demeure explosive à Ghaza où une frappe de l'aviation de guerre sioniste contre l'hôpital Al-Ahly Arabi dans le quartier d'Al Zaytoun, où s'étaient réfugiées des dizaines de familles palestiniennes, a fait mardi soir au moins 500 martyrs et des centaines de blessés palestiniens, selon un bilan provisoire donné par le ministère palestinien de la Santé.

"Grande tragédie", "nettoyage ethnique", "crime de guerre", "crime contre l'humanité", "terrorisme d'Etat", "génocide", "violation des droits humains", sont, entre autres, les termes utilisés par de nombreux pays et organisations, notamment dans le monde arabe, pour condamner le bombardement de l'hôpital, décrit comme l'une des atrocités les plus effroyables de l'histoire moderne.

Face à ce nouveau bain de sang, le président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a déclaré : "Nous n'autoriserons pas une nouvelle catastrophe au XXIe siècle, et nous n'accepterons pas que notre peuple soit à nouveau déplacé", en référence à la Nakba de 1948.

Et d'insister: "Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités et prendre l'initiative de publier une résolution pour condamner ce crime et mettre immédiatement fin à l'agression" sioniste à Ghaza.

Un appel similaire a été lancé par son Premier ministre Muhammad Shtayyeh : "Le massacre de l'hôpital commis par les forces d'occupation est un crime horrible qui s'inscrit dans le cadre de la guerre génocidaire contre le peuple palestinien".

Le Premier ministre palestinien a appelé le Conseil de sécurité à mettre fin à l'horrible guerre contre le peuple palestinien et a tenu les Nations unies et les pays soutenant l'entité sioniste "pleinement responsables de ce crime".

Pressé d'agir, le Conseil de sécurité se réunit mercredi

De son côté, le représentant permanent de l'Etat de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a appelé lui aussi le Conseil de sécurité de l'ONU à assumer ses responsabilités et à intervenir de toute urgence pour instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. 

Dans la foulée du bombardement de l'hôpital de Ghaza, la Russie a appelé à une réunion d'urgence mercredi du Conseil de sécurité de l'ONU, par la voix de l'ambassadeur adjoint russe à l'ONU, Dmitri Polianskiï.

En réponse à cette demande, le Conseil de sécurité tiendra ce mercredi une réunion d'urgence à 14H00 GMT, selon l'ONU.

Cette réunion intervient au lendemain de l'échec de l'adoption au Conseil de sécurité d'un projet de résolution rédigé par la Russie pour "un cessez-le-feu humanitaire immédiat, durable et pleinement respecté" et à un accès humanitaire "sans entrave" à la bande de Ghaza, en état de siège complet. 

Le projet de résolution a reçu 5 voix pour et 4 contre, tandis que 6 membres se sont abstenus lors du vote. Un minimum de 9 voix parmi les 15 membres du Conseil était requis pour l'adoption du texte.

Réagissant à cet échec, le représentant permanent de la Russie auprès du Conseil de sécurité, Vasily Nebenzia, a dit "regretter" que le Conseil "reste l'otage de l'égoïsme des délégations occidentales".

Dans l'attente des résultats de la réunion du Conseil de sécurité, la situation à Ghaza est désormais "incontrôlable", faute d'une aide humanitaire pourtant prête à être acheminée, selon le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"Chaque seconde où nous attendons l'aide médicale, nous perdons des vies", a déploré mercredi M. Tedros, soulignant que les fournitures médicales étaient bloquées depuis quatre jours à la frontière entre l'Egypte et Ghaza.

La veille, le porte-parole de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Tommaso della Longa, a déclaré que Ghaza était victime d'une "catastrophe" en raison du blocus sioniste  imposé depuis 2007, et de l'intensification des attaques contre cette ville.