Le moudjahid symbole, commandant de la Wilaya IV historique, le colonel Youcef Khatib dit «Si Hassan» est décédé à l'âge de 91 ans, a-t-on appris jeudi auprès du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit.
Né le 19 novembre 1932 à Chlef, le défunt a suivi son enseignement primaire dans sa ville natale. Il a obtenu le baccalauréat en 1953 et s'est inscrit au département de Médecine à l'université d'Alger (Faculté centrale).
Feu Khatib a rejoint les cellules du Front de libération nationale (FLN), dirigées par Mohamed Seghir Nekkache en 1955, et dont l'objectif était d'encadrer les étudiants et de les intégrer dans les rangs de la Révolution.
Après la grève des étudiants du 19 mai 1956, le défunt a rejoint les rangs de la Révolution à Médéa, où il eut des contacts avec des moudjahidine avant d'adhérer à l'Armée de libération nationale (ALN) en juin 1956 dans la région de Tamezguida. Son rôle consistait à fournir le soutien médical et les premiers soins aux moudjahidine et aux populations civiles rurales, et à former les infirmiers et les cellules médicales dans les régions de la Wilaya IV historique.
Il fut nommé commandant de la 3èmerégion de la Wilaya IV historique en 1959, nomination qui coïncida avec le lancement de l'opération militaire «Challe» dans la région qu'il supervisait (Chlef et Ouarsenis). Après le décès de Mohamed Bounaama le 8 aout 1961, tombé en martyr, «Si Hassan» lui succéda à la tête de la Wilaya IV historique jusqu'à l'indépendance.
Après l'indépendance, le défunt occupa plusieurs fonctions et responsabilités, dont membre du bureau politique du parti du Front de libération nationale (FLN) en 1964. Il fut nommé président de la commission du dialogue national en octobre 1993, et président de la Conférence de l'entente nationale, en 1994.
Le défunt qui était également président de la fondation de la Mémoire de la wilaya IV historique jusqu'à sa mort, insistait sur l'importance de l'écriture de l'histoire afin de contribuer à la préservation de la mémoire collective du peuple algérien.
Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, M. Laïd Rebiga a adressé ses condoléances à la famille du défunt et à ses compagnons de lutte suite à la disparition de l'un des symboles de la glorieuse guerre de libération nationale et artisans de l'épopée de Novembre 1954, implorant Dieu Tout-Puissant de lui accorder Sa Sainte miséricorde.
Le défunt sera inhumé au carré des martyrs au cimetière d'El Alia à Alger, jeudi après la prière de Dohr.