La Banque extérieure internationale d'Algérie (BEA International), une succursale que la Banque extérieure d'Algérie (BEA) compte ouvrir cinq agences bancaires dans les principales villes françaises où vit une importante communauté algérienne, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Laaziz Faid.
Lors d'une plénière consacrée aux questions orales des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) autour du projet de loi de finances (PLF-2024), présidée par Ahcène Hani, vice-président de l'APN, le ministre a précisé que la BEA International attend l'approbation de son dossier d'agrément afin de pouvoir débuter officiellement ses activités, ajoutant qu'elle ouvrira cinq agences dans les principales villes françaises, en attendant leur expansion progressive dans certaines villes européennes.
M. Faid a indiqué que la BEA a déposé le dossier d'agrément pour sa succursale en France le 22 février dernier auprès de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), relevant de la Banque de France, laquelle a demandé des clarifications sur certains points du plan stratégique et la mise à jour de certaines données du plan business.
Quant à l'ouverture des bureaux de change, M. Faïd a rappelé que les conditions de leur constitution et agrément ont été définies en vertu d'un règlement de la Banque d'Algérie rendu public le 21 septembre dernier.
Selon le règlement, les bureaux de change effectuent les opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques résidentes, dont la nature porte sur le droit ou l'allocation de change au titre de voyages à l'étranger, des soins médicaux à l'étranger, des frais de mission et des frais d'études et de stages.
Ces bureaux prennent en charge aussi des opérations de vente, contre monnaie nationale, de monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, au titre du reliquat dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d'une cession de devises préalablement réalisée.
Constitués à la suite d'une demande d'autorisation adressée au président du Conseil monétaire et bancaire pour examen, ces établissements achètent également, contre monnaie nationale, des monnaies étrangères librement convertibles, auprès de personnes physiques résidentes ou non-résidentes, note le règlement.
Pour ce qui est de la préoccupation évoquée lors des débats des députés concernant l'éradication du marché de change parallèle, le ministre a affirmé que «cet objectif requiert la contribution de plusieurs administrations ministérielles et des établissements, en vue d'instaurer les règles de transparence et de contrôle strict des opérations commerciales et économiques».
L'objectif repose également sur « l'orientation vers la libération totale du dinars et qui a permis à tous de remplacer librement la monnaie nationale, mais ce système soulève un grand problème pour l'économie nationale et pour le bon fonctionnement de la politique de change, sachant que les conditions actuelles et la nature de l'économie nationale ne permettent pas de l'adopter», a ajouté M.Faid.
Les risques relatifs à la convertibilité totale du dinars sont liés essentiellement à la fuite des capitaux et, partant, une baisse des réserves de change, tandis que la capacité de l'économie nationale à générer les recettes en devises «n'est pas stable», selon le ministre.