Des académiciens et des experts militaires ont mis en avant, lundi à Alger, l'échec cinglant essuyé par l'occupation sioniste incapable d'atteindre ses objectifs déclarés depuis le début de son agression contre les territoires palestiniens occupés, le 7 octobre dernier, notamment à Ghaza.
Lors d'une conférence organisée par la Radio Algérie internationale, sous le thème "100 jours d'atrocité de l'Entité sioniste et de la résistance du peuple", le professeur des sciences politiques et des relations internationales à l'Université d'Alger, Toufik Bougaada, a souligné le changement de "plusieurs données et concepts liés au conflit arabo-israélien, et des plans géostratégiques que préparaient l'occupation et ses alliés, à travers notamment la normalisation", ajoutant que la cause palestinienne "est revenue sur les scènes arabe et occidentale où des millions de personnes manifestent en soutien aux Palestiniens".
"La résistance palestinienne a démontré une stratégie de combat qui doit être étudiée dans les institutions militaires", a-t-il soutenu, affirmant, dans ce sens la réfutation de l'assertion: "une armée invincible", qui, en réalité, est incapable d'atteindre ses objectifs déclarés depuis le début de l'agression.
"Au moment où les conflits politiques se multiplient au sein de l'Entité sioniste, la résistance palestinienne fait preuve de maitrise en matière de guerre à travers notamment l'organisation et la tactique contre l'une des armées les plus puissantes au monde, infligeant d'énormes pertes en équipement et en vies humaines dont le bilan reste non divulgué à ce jour", enchaine-t-il.
Evoquant le mutisme de la communauté internationale face aux massacres commis contre les Palestiniens, l'académicien a précisé que les évènements de Ghaza avaient démontré que nous vivons aujourd'hui dans un chaos international où toutes les institutions sont entravées par les décisions de certains pays au service de leurs propres intérêts. Il a ajouté que la guerre a démasqué les nouveaux plans et alliances.
Concernant l'action intentée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre l'entité sioniste pour les génocides perpétrés à l'encontre du peuple palestinien, M. Bougaada l'a qualifié d'"acquis pour la cause et une véritable condamnation de l'occupation quel que soit le résultat".
Intervenant à cette occasion, le directeur du quotidien "Jeune indépendant" Kamel Mensari a indiqué que l'occupation, qui pariait initialement sur la libération des otages et l'élimination de la résistance, fait aujourd'hui face à une grande faille.
"L'occupant sioniste qui tend à cacher la vérité en ciblant les journalistes dans les territoires palestiniens voire même au Liban, a, en effet, perdu la guerre médiatique", a-t-il soutenu.
De son côté, l'expert et stratège militaire palestinien, Ouassif Ourayqat a estimé le secret des succès de la résistance réside dans "sa stratégie précise et sa connaissance de la pensée ennemie et de ses plans militaires, ce qui lui a permis de surpasser plus de 100.000 soldats sionistes d'élite".
Selon l'expert militaire palestinien, "l'armée d'occupation essuie chaque jour des défaites à Ghaza, brisant, ainsi, son mythe non seulement devant le monde, mais aussi devant les sionistes eux mêmes, ayant perdu confiance en elle".
De Ramallah, le directeur général du Centre palestinien d'information, de recherche et d'études, Hani al-Masri, a souligné que "tous les développements à Ghaza ont mis à nue la réalité internationale, et ont affirmé que toutes les organisations et leurs idéaux n'avaient que des slogans illusoires et allant à sens unique", rappelant que " parmi plus de 1000 décisions issues des instances et cours internationales, aucune n'avait été appliquée".